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En Haïti, un député emprisonné : "le début d'une dictature", dénonce le vice-président du Parlement

Le député Arnel Belizaire a passé, jeudi, sa première nuit au plus grand centre carcéral d’Haïti, le pénitencier national. Alors qu'il revenait de Paris, M. Belizaire a été arrêté au pied de son avion sur ordre du commissaire du gouvernement. Il est considéré par la justice haïtienne comme un détenu en fuite.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Les autorités judiciaires reprochent au parlementaire de s’être évadé du pénitencier national, en février 2005. A l'époque, Arnel Belizaire était condamné à 18 mois de prison pour détention illégale d’arme à feu. Des faits pour lesquels il affirme avoir été "blanchi" par la justice.

Dès le milieu de la journée, un dispositif impressionnant de policiers nationaux et des casques bleus de l’ONU avait été déployé à l’aéroport national Toussaint Louverture. L’accès au bâtiment était interdit aux parlementaires (sénateurs et députés). Ils ont été, à maintes reprises, refoulés par les forces de l’ordre. "C’est le début d’une dictature en Haïti" a réagi, à chaud, le président de la chambre basse, Saurel Jacinthe, après l’arrestation de son collègue. Les députés, en vacances jusqu’au deuxième lundi de janvier 2012, entendent "donner une réponse proportionnelle à ce qui s’est passé dans l’après-midi de jeudi".

De la révocation du ministre de l’intérieur et de la défense nationale, Thierry Mayard Paul, à la mise en accusation du chef de l’Etat, Michel Martelly, ce sont là des options envisageables, menacent les députés, réunis jeudi soir.

Il y a deux semaines, lors d'une rencontre au Palais national, le président Martelly avait taxé le député Bélizaire de "repris de justice". Invitant la justice à traquer les "évadés" qui se seraient retranchés au parlement, qualifié de "repaire de bandits" .
Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince avait vite réagi. Me Félix Léger a envoyé une lettre au président de la chambre basse, lui demandant de lever l’immunité du parlementaire pour qu’il puisse répondre aux questions de la justice.

Dans la foulée, un avis de recherche avait été lancé contre le député Arnel Belizaire. Des instructions étaient passées aux responsables de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour appréhender le parlementaire et l'emmener au pénitencier national. Ce qui est fait.

Jacky Marc, avec agences