Biélorussie : Emmanuel Macron dénonce un "acte inacceptable" et exige la "libération immédiate des opposants" arrêtés

Article rédigé par Raphaël Godet, Marie-Adélaïde Scigacz - Alice Galopin
France Télévisions
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Le président de la République, Emmanuel Macron, le 21 mai 2021 au palais de l'Elysée, à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

"Nous appelons très fermement à la libération immédiate des opposants Roman Protassevitch et Sofia Sapega", a exigé le chef de l'Etat, mardi, lors du Conseil européen, à Bruxelles.

Ce qu'il faut savoir

Emmanuel Macron monte au front. Deux jours après l'arrestation de l'opposant Roman Protassevitch par le régime biélorusse lors d'un spectaculaire détournement d'avion, le chef de l'Etat a dénoncé, mardi 25 mai à Bruxelles lors du Conseil européen, un "acte inacceptable, une violation du droit international". Il a également exigé la "libération immédiate des opposants Roman Protassevitch et Sofia Sapega". L'Union européenne a également "décidé de renforcer [son] dispositif de sanctions individuelles et économiques", a précisé Emmanuel Macron. Suivez notre direct.

 L'opposition biélorusse au G7 ? Emmanuel Macron est favorable à l'invitation des opposants biélorusses au prochain sommet du G7, organisé au Royaume-Uni du 11 au 13 juin, "si les Britanniques, qui organisent le sommet, le veulent", assure mardi 25 mai l'entourage du chef de l'Etat au service politique de France Télévisions.

 L'Allemagne condamne l'attitude de Loukachenko. Le président biélorusse est accusé d'avoir contraint un avion de ligne à atterrir à Minsk afin d'arrêter un opposant présent à bord. Il doit "payer le prix fort" pour son "acte infâme", a jugé mardi le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, lors d'une conférence de presse.

 Sept opposants condamnés à des peines de prison. En Biélorussie, le dirigeant d'un parti d'opposition, Pavel Severinets, et six autres militants ont été condamnés mardi 25 mai à des peines allant de 4 à 7 ans de prison, ont expliqué à l'AFP des journalistes présents à l'audience. Tous les sept ont été jugés depuis la mi-mai à Moguilev, dans l'est du pays, pour avoir participé à "des troubles massifs", référence au vaste mouvement de contestation post-électoral de 2020 réprimé par le régime du président Alexandre Loukachenko.

Des compagnies aériennes modifient leurs plans de vol pour éviter le pays. Air France a annoncé mardi suspendre "jusqu'à nouvel ordre" le survol de l'espace aérien de la Biélorussie par ses appareils. Une décision déjà prise la veille par Lufthansa, airBaltic et SAS et suivie quelques heures plus tard par la compagnie Singapore Airlines.

Fermeture de l'espace aérien européen aux avions biélorusses. Les dirigeants de l'UE ont décidé lundi soir de fermer leur espace aérien à la Biélorussie et d'adopter une nouvelle série de sanctions contre le régime.

Des aveux enregistrés sous la contrainte. Le militant arrêté, Roman Protassevitch, a affirmé lundi collaborer avec les enquêteurs, dans une vidéo diffusée à la télévision publique et dénoncée par l'opposition. "Le personnel se comporte avec moi de façon tout à fait adéquate et en respectant la loi, je continue de collaborer avec les enquêteurs et suis passé aux aveux concernant l'organisation de troubles massifs", a-t-il affirmé. Ses proches ont estimé qu'il parlait sous la contrainte et que du maquillage masquait des coups qu'il avait subis.