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Election présidentielle au Congo-Brazzaville dans un climat de suspicion

Après 32 ans au pouvoir, le président sortant Sassou N’Guesso fait face à neuf candidats, dont une majorité s’est unie pour tenter de le faire tomber.
Article rédigé par Olivier Poujade
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Urne électorale au Congo-Brazzaville © Reuters/Stringer)

C'est dans un climat de suspicion et de tricherie que les Congolais se présenteront dans les isoloirs ce dimanche. Ils seront d'ailleurs coupés du monde. "Toutes les communications" seront coupées pour "éviter la publication illégale" de résultats, ont annoncé les autorités samedi.

L'opposition l'accuse d'avoir nommé ses hommes pour piloter la commission électorale indépendante. De nombreuses rumeurs circulent aussi sur la distribution de cartes d'électeurs à des ressortissants de pays voisins comme la République démocratique du Congo. Elles font aussi état d'habitants qui auraient commencé, par petits groupes, à quitter la ville de Brazzaville, craignant un soulèvement de certains quartiers en cas de réélection du président dès le premier tour.

Les votants auront en main un bulletin unique, neuf candidats, neuf colonnes dans lesquelles apparaissent les neuf portraits des présidentiables, et une colonne blanche pour laisser une empreinte digitale. Les opposants redoutent un raz-de-marée de l'Eléphant, le symbole du président sortant Sassou N’Guesso. Ses techniques de manipulation des urnes sont présentées au Congo comme une routine.

Election présidentielle tendue au Congo, le reportage d'Olivier Poujade

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