Egypte : référendum sous haute tension
Vendredi encore, des heurts ont opposé les pro et les anti Morsi, à la veille du scrutin, faisant notamment quinze blessés à Alexandrie, dans le nord du pays. Les habitants de la ville, tout comme ceux du Caire, les deux plus grandes villes du pays, sont appelés aux urnes samedi, pour la première partie du référendum sur la Constitution très controversée.
Ce référendum, qui fera aussi office de vote de confiance pour ou contre Morsi, pourrait encore davantage exacerber les tensions dans le pays. Quelque 120.000 soldats ont été appelés en renfort pour aider les 130.000 policiers à assurer la protection des opérations de vote samedi.
Le "oui" de Morsi favori
Dix gouvernorats doivent voter samedi, les 17 autres voteront le 22 décembre, comme l'a décidé in extremis Mohamed Morsi en début de semaine. Cette division du pays en deux zones de vote serait une manière de faire face au refus de nombreux magistrats de superviser le scrutin.
"Nous devons voter 'oui' pour que le pays se stabilise, pour avancer et laisser l'ère de (transition de l'après-Hosni Moubarak) derrière nous ", a expliqué Moustafa Abdullah, 33 ans, membre du Parti Justice et Liberté, le bras politique des Frères mulsulmans (mouvement de Mohamed Morsi), grands favoris de ce scrutin.
Lors d'une conférence de presse du Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition, le libéral Amr Hamzawi s'est dit "confiant que le peuple égyptien dira 'non' à la Constitution des Frères musulmans ". Pour l'opposition en effet, ce texte ouvre la voie à des interprétations rigoristes de l'islam et manque de garanties pour les libertés.
Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 19h (18h heure française).
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