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Egypte : l'opposition toujours mobilisée contre la nouvelle Constitution

L'Egypte s'apprête à vivre un nouveau week-end agité. L'Assemblée constituante, dominée par les islamistes, a voté vendredi la nouvelle constitution. Mais l'opposition appelle à des manifestations pour rejeter un texte qui renforce la charia comme source principale de la législation.
Article rédigé par Mathias Kern
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est une
étape importante en Egypte. La mise en place de la Constitution post-révolution.
Le texte, qui compte 234 articles, sera probablement ratifié samedi par le président
Mohamed Morsi, avant d'être soumis dans les quinze jours à référendum.

Problème :
la négociation ne se fait pas dans la sérénité. Le pays se divise de plus en
plus devant ce texte. En opposition, la foule a commencé à se rassembler
vendredi après-midi place Tahrir au Caire. Les partisans de Mohamed Morsi aussi
vont manifester
samedi pour soutenir le premier président islamiste et non issu
de l'armée élu en juin dernier.

Les "principes
de la charia
" restent source principale du droit

Le projet
de Constitution maintient les "principes de la charia ", la loi islamique,
comme source principale de la législation. Le camp laïque voulait en obtenir la
suppression.
De leur côté, c'est la sensation d'un retour en arrière. La loi islamique
ressemble à celle de la Constitution en vigueur sous la présidence d'Hosni
Moubarak.

Le texte
est nécessaire au redressement de l'Egypte clament les défenseurs. Pour eux, la Constitution a bien changé. Elle affirme par exemple que le chef de l'Etat ne
peut effectuer plus de deux mandats de quatre ans chacun. Hosni Moubarak est resté
près de trente ans à la tête de l'Egypte.

L'opposition
s'alarme du flou du contenu

Mais ce qui inquiète plus encore les
coptes, les libéraux et d'autres groupes égyptiens qui ont tous quitté la
Constituante, c'est le flou de certaines formulations. Par exemple, l'interdiction
des "injures " dont ils redoutent que les
autorités se servent pour justifier une répression de l'opposition.

Les Frères
musulmans, qui ont remporté tous les scrutins depuis le début de la transition,
il y a 21 mois, et les islamistes salafistes devraient assurer son adoption
par voie référendaire.

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