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Efforts de paix : les doutes israéliens sur "l’impartialité" française, réfutés par Ayrault

Le Premier ministre israélien a évoqué ce dimanche "une ombre sur l'impartialité" de l'initiative française pour relancer l'effort de paix avec les Palestiniens. Une posture réfutée par Jean-Marc Ayrault.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Benjamin Netanyahu a mis en doute l'"impartialité" de l'initiative de Paris pour relancer l'effort de paix © MaxPPP)

Le Premier ministre israélien a lancé des critiques déjà exprimées, mais cette fois elles le sont en présence à Jérusalem ce dimanche du ministre français des Affaires étrangères. Jean-Marc Ayrault, a réfuté les doutes israéliens en plaidant en faveur des efforts français. 

"Aucun doute sur la sincérité de la France"

En réaction aux propos de Benjamin Netanyahu, Jean-Marc Ayrault, a déclaré après avoir rencontré le Premier ministre israélien ainsi que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas : "Ce que nous proposons, c'est une main tendue".  Cette mise au point intervient après une déclaration du Premier ministre israélien : "J'ai dit que la décision scandaleuse prise à l'Unesco avec le soutien de la France et qui ne reconnaît pas le lien millénaire entre le peuple juif et le mont du Temple jette une ombre sur l'impartialité du forum que la France tente de réunir. "

"Il ne peut pas y avoir de doute sur la sincérité de la France" : Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères

Des réticences à nouveau exprimées

 Avec cette déclaration de Benjamin Netanyahu, on peut dire que les efforts français n’ont pas payé. Tout l’enjeu de la mission d’aujourd’hui, consistait à présenter l’initiative française et surtout à tenter de lever les multiples réticences israéliennes. Pendant la phase de préparation, le Premier ministre israélien avait fait savoir qu’il n’était pas favorable à un cadre international et plus récemment, il a alimenté ces réticences en dénonçant la participation française à un vote à l’Unesco sur le statut de Jérusalem, jugé très agressif par les Israéliens. C'est cet argument contextuel qui est remis en avant. Benjamin Netanyahu s’en sert pour attaquer "l’impartialité" de la France.

Ni le Président français, François Hollande, ni son Premier ministre, Manuel Valls, ni, semble-t-il le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault aujourd’hui, qui sont tous intervenus sur le sujet, n’ont a priori réussi à déminer ce terrain que la France a elle-même pollué.

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