Dilma Rousseff appelle à un "grand pacte" pour le Brésil
Dilma Rousseff a appelé ce jeudi à un à un "grand pacte" incluant une "indispensable réforme politique " pour sortir le Brésil de l'impasse. Soupçonnée de corruption et de maquillage des comptes publics et menacée de destitution, la présidente brésilienne est de plus en plus impopulaire dans la rue et isolée sur la scène politique : fin mars son ancien allié, le parti centriste, a quitté la coalition gouvernementale. Elle continue pourtant à dénoncer une tentative de coup d'Etat institutionnel de l’opposition.
"Un pacte doit avoir comme point de départ le respect du vote populaire"
"Le Brésil a besoin d'un grand pacte et a déjà surmonté des moments difficiles en faisant des pactes (...) Mais un pacte doit avoir comme point de départ le respect du vote populaire et une nécessaire et indispensable réforme politique. C'est le pacte que je recherche ", a déclaré Dilma Rousseff à l'issue d'une réunion à la présidence, sans donner plus de détails.
La veille, le rapporteur de la Commission parlementaire a plaidé pour que la procédure de destitution aille jusqu'au Sénat qui a le dernier mot pour ouvrir ou non un procès en destitution. Il faut d’abord que le texte du rapporteur soit approuvé par les députés de la commission puis par le Congrès des députés.
Nouvelles révélations de corruption
De nouvelles révélations pourraient bien affaiblir encore un peu plus la présidente. D’après le quotidien Folha de Sao Paulo de jeudi, Otavio Marques de Azevedo, un ancien grand patron du secteur du BTP arrêté en juin dernier, aurait affirmé aux enquêteurs que les deux campagnes de Dilma Rousseff, en 2010 et 2014, ont été financées par de l’argent émanant de pots-de-vin versés par Petrobras, via des surfacturations. Selon l'avocat de la présidente, cité par le journal, ces dons ont été faits "légalement et volontairement pour la campagne de 2014, pour un montant moins important que ceux faits au candidat adverse ".
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