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Deux défenseurs français du président ivoirien déchu ont été refoulés vendredi avant son premier interrogatoire

Alassane Ouattara, successeur de Laurent Gbagbo, doit prêter serment dans la journée.Les deux avocats, Me Jacques Vergès et Me Marcel Ceccaldi, ont été interdits d'entrée à l'aéroport d'Abdijan faute de visas en règle et placés dans un avion pour Paris.
Article rédigé par France2.fr
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L'avocat Jacques Vergès (photo d'archives) (AFP - BERTRAND LANGLOIS)

Alassane Ouattara, successeur de Laurent Gbagbo, doit prêter serment dans la journée.

Les deux avocats, Me Jacques Vergès et Me Marcel Ceccaldi, ont été interdits d'entrée à l'aéroport d'Abdijan faute de visas en règle et placés dans un avion pour Paris.

Cet incident est intervenu alors que Laurent Gbagbo, 65 ans, doit être entendu par le procureur de la République à Korhogo (nord). Il s'y trouve en résidence surveillée depuis son arrestation il y a près d'un mois à Abidjan. Il devait être interrogé dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur la crise née de la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Crise au cours de laquelle 3000 personnes ont trouvé la mort, selon les autorités.

Des accusations d'exactions, de concussion et d'appels à la haine pèsent notamment contre Laurent Gbagbo, qui avait refusé de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara.

Intervention de la Cour pénale internationale ?
"Manifestement, on ne veut pas que le président Gbagbo soit défendu. Je suis très pessimiste sur l'avenir d'un régime qui traite les avocats de cette manière", a commenté Me Jacques Vergès. Le célèbre avocat est arrivé à Abdijan muni d'un visa délivré par le consulat ivoirien de Nancy mais les autorités du pays ont soutenu que le document n'avait pas été validé par l'ambassade de Côte d 'Ivoire à Paris.

"Les autorités se livrent à une palinodie de justice", a dénoncé Me Ceccaldi. Celui-ci ne disposait pas de visa mais avait écrit au procureur pour lui demander de "favoriser" son entrée dans le pays.

La troisième membre de l'équipe assurant la défense de Laurent Gbagbo, l'avocate franco-camerounaise Lucie Bourthoumieux, détentrice d'une carte de résident, a pu passer les contrôles. Elle a cependant décidé de repartir avec ses collégues vers Paris.

Les trois avocats devaient également assister samedi l'épouse du président déchu, Simone Gbagbo, assignée à résidence depuis le 22 avril à Odienné (nord-ouest). Ils devaient aussi être présents lors des auditions d'autres membres de l'ancien régime, dont le chef du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien, Pascal Affi N'Guessan, à Katiola (nord).

L'audition de l'ex-président intervient après l'arrivée mercredi en Côte d'Ivoire de trois experts internationaux indépendants chargés par l'ONU d'enquêter sur les violations graves des droits de l'Homme commises depuis l'élection présidentielle. Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a indiqué mardi que ses services préparaient une demande au tribunal pour ouvrir une enquête concernant des massacres commis en Côte d 'Ivoire.

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