Des images prises lors de l'opération de l'armée française au Niger ont été déclassifiées vendredi
Suite à un avis favorable rendu par la Commission consultative du secret de la défense nationale, le ministre de la Défense Alain Juppé a levé le secret sur ces documents.
C'est le procureur Jean-Claude Marin, qui dirige l'enquête sur le décès des deux otages Vincent Delory et Antoine De Léocour, qui avait demandé leur déclassification.
Les deux hommes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué l'enlèvement, sont morts lors de l'opération lancée par les forces spéciales française au Mali pour tenter de les libérer, le 8 janvier.
Antoine De Léocour a été exécuté par les ravisseurs, selon les premiers éléments de l'enquête judiciaire française. Les circonstances du décès de Vincent Delory restent plus floues.
Le 10 janvier, le Premier ministre François Fillon avait déclaré que les deux hommes avaient été "éliminés froidement". Le lendemain, son ministre de la Défense avait dit avoir "toutes les raisons de penser que les otages ont été exécutés par les ravisseurs".
Par ailleurs, selon Libération, qui cite un "responsable de l'enquête", "les forces militaires françaises ayant donné l'assaut ont abattu par méprise trois gendarmes nigériens qui, en plus, avaient été faits prisonniers". Le quotidien cite aussi une "autre sources haut placée" selon laquelle "il s'agit bel et bien d'une bavure due à un manque de coordination du COS", le Commandement des opérations spéciales.
La procédure de déclassification a été particulièrement rapide: le procureur a fait sa demande le vendredi 14 janvier. Alain Juppé a saisi mardi la CCSDN, qui a émis un avis favorable jeudi et le ministre a décidé de s'y conformer vendredi. Il faut d'ordinaire au moins quinze jours pour qu'une telle demande aboutisse.
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