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Des djihadistes menacent une nouvelle fois la France de représailles

Des djihadistes basés dans le nord du Mali ont annoncé qu'ils allaient "frapper le cœur de la France" en représailles de l'intervention française au Mali. Ces menaces ont été proférées par Abou Dardar, l'un des responsables du Mujao, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Diakaridia Dembele/AP/SIPA)

"La France a
attaqué l'islam. Nous allons frapper le cœur de la France. Au  nom d'Allah, nous allons frapper le cœur de la
France"
, a déclaré Abou Dardar, l'un des responsables du Mujao dans le
nord du Mali. Selon lui, la France pourrait être frappée "partout. À
Bamako, en Afrique et en Europe"
.

Le Mujao, Mouvement pour
l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, est devenu l'un des maîtres du
nord du Mali. L'organisation a notamment revendiqué des attentats contre des
forces algériennes. Elle a également enlevé un Français dans l'ouest du Mali le
20 novembre dernier. Huit Français sont détenus en otages au Sahel. Abou Dardar
a expliqué : "Nous allons faire aujourd'hui un communiqué sur les otages. À
partir d'aujourd'hui, tous les moudjahidines sont ensemble."

Le plan Vigipirate renforcé

La menace terroriste est
prise très au sérieux par la France. Le ministre de l'Intérieur Manuel
Valls a expliqué dans une interview au Parisien de lundi que la situation au
Mali "peut inciter des individus ou groupes à commettre des attentats
aussi bien en France qu'à l'étranger"
. Le plan Vigipirate a ainsi été
renforcé
.

"Sur
une période aussi longue l'attention peut s'émousser
", a précisé le
ministre expliquant que les patrouilles ont été renforcées dans les transports
et les lieux publics, les contrôles et fouilles accrus à l'entrée des bâtiments
publics et dans les aéroports notamment.

Manuel Valls rappelle
par ailleurs que "des menaces explicites de groupes sahéliens ont été
publiés ces derniers mois"
. Et le ministre de souligner :

"Ce
n'est pas en cédant aux terroristes que l'on diminue la menace." 

 

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