Cet article date de plus de treize ans.

Début des élections législatives en Russie

Les bureaux de vote pour les élections législatives russes ont ouvert leurs portes dans l'extrême-orient du pays. Tous les observateurs s'attendent à une domination de la formation de Vladimir Poutine, Russie Unie. Mais l'érosion de sa popularité pourrait rendre son score moins confortable.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Yuri Maltsev Reuters)

Dans ce pays grand comme neuf fuseaux horaires, les ouvertures de bureaux de vote suivent la course du Soleil. Ceux de l'Extrême-Orient ont été les premiers à accueillir des électeurs pour élire le nouveau Parlement du pays. Au fur et à mesure, 110 millions d'électeurs pourront à leur tour se rendre aux urnes pour désigner les 450 députés de la chambre basse du Parlement (Douma). Les derniers bureaux de vote fermeront à 17H00 GMT.

Personne ne s'attend à un coup de théâtre électoral à l'issue de ce scrutin, tant la vie politique russe est verrouillée depuis dix ans par le parti au pouvoir, emmené par le tout puissant Premier ministre, Vladimir Poutine et le président Dmitri Medvedev. Mais la popularité des dirigeants s'est peu à peu érodée. Et selon les sondages, Russie Unie risque de ne pas pouvoir maintenir son écrasante majorité de deux tiers à la Chambre. Selon l'institut Levada, le parti au pouvoir est crédité de 56% des intentions de vote, soit une perte de 12 points en un mois.

Outre Russie unie, trois autres partis actuellement représentés à la Douma : le Parti communiste, le Parti libéral-démocrate et Russie juste (centre gauche) devraient franchir le seuil nécessaire de 7% pour entrer au Parlement. Le parti d'opposition démocratique Iabloko, crédité de 4% des suffrages, a peu de chances d'entrer à la Douma. Le parti d'opposition libérale Parnass, écarté du scrutin, a appelé, comme l'opposition radicale, à le boycotter ou à voter nul.

L'opposition et plusieurs ONG dénoncent de nombreuses pressions sur les salariés des administrations pour les pousser à "bien" voter, tandis que les opposants se disent "harcelés ". Quant aux blogueurs indépendants, ils ont fait l'objet d'une cyber-attaque.

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