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David André, prix 2011 pour "une peine infinie"

Lorsqu'il rencontre Sean Sellers, en 1999, l'homme attend son exécution et le réalisateur enregistre son interview. Quelques jours après, 13 ans après un triple meurtre commis à l'age de 16 ans, le jeune américain est exécuté par injection létale. Un tournage que David André n'oubliera pas ; 10 ans plus tard il reviendra interroger certains des acteurs d'un fait divers qui défraya la chronique.
Article rédigé par Hervé Pozzo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
David André, lauréat du prix Albert Londres 2011 pour " Un peine infinie"
«L'histoire montre qu'il existe un malaise de la société face aux exécutions capitales» explique David André. «On les cache, ce n'est plus depuis longtemps un spectacle public» et cela est vrai aux USA aussi. Lorsqu'il interroge les familles des victimes de Sean Sellers, s'il n'obtient pas de remise en cause de la peine capitale il sent poindre un malaise. Son reportage, tourné 10 ans après l'interview du condamné à mort, démontre qu'une exécution ne résoud rien, n'arrête rien.

Le réalisateur revient sur un des tournages les plus marquants de sa carrière. Comment retrouver les protagonistes de l'exécution de Sean Sellers, comment les décider à se laisser filmer ?
 


Un film qui est aussi la confrontation de deux points de vues. Celui de l'auteur, clairement contre la peine de mort, et celui des familles de victimes et des bourreaux. «Ils se sont construits avec cette exécution, leur histoire familiale a été déterminée par la peine de mort et il  leur sera difficile de dire qu'ils auraient  agi d'une autre manière» explique David André. C'est peut-être l'honnêteté du réalisateur qui les a convaincu de témoigner.

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