Damas en guerre, un "tournant" dans le conflit syrien
"Le volcan de Damas et les séismes de Syrie", voilà le nom que les rebelles syriens ont donné à l'opération "de grande envergure " qu'ils ont annoncé avoir lancé lundi soir. Elle consiste selon eux à attaquer systématiquement tous les postes de contrôle de sécurité du pays, à couper les grandes routes afin de paralyser l'armée du régime et
à appeler à la défection. Il s'agit "de la première étape stratégique pour amener la Syrie dans un état de complète et totale désobéissance civile ", indique le communiqué signé du commandement conjoint Homs-Armée syrienne libre (ASL).
Un "tournant" selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
Depuix le week-end dernier, de violents combats font rage au coeur même de Damas, jusqu'ici considérée comme un bastion imprenable du pouvoir. Les rebelles affirment contrôler deux quartiers : Midane et Tadamoun, dans le sud et l'est de la capitale syrienne. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté lundi que des blindés et des transports de troupes avaient pris position pour la première fois à Midane et qualifié les combats à Damas de "tournant ". Des habitants ont signalé la présence de tireurs d'élite sur les toits.
A Londres, l'ancien ambassadeur syrien en Irak, Nawaf Farès, qui a fait défection le 11 juillet, a averti que le président Assad pourrait utiliser des armes chimiques - dont la Syrie possède un grand stock - contre les forces d'opposition afin de rester au pouvoir.
Kofi Annan à Moscou
Cette nouvelle vague de violences coïncide avec l'arrivée mardi de l'émissaire international Kofi Annan à Moscou où il va tenter de convaincre la Russie d'accentuer la pression sur le président Bachar al Assad. A l'ONU, la Russie et la Chine bloquent toujours toutes les initiatives pour condamner Damas.
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