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Le vol MH17 a bien été abattu par un missile tiré d'une zone prorusse

Le quotidien néerlandais "de Volkskrant" révèle les conclusions de l'enquête internationale, quelques heures avant la publication officielle du rapport.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un morceau déchiqueté de la carlingue du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, après le crash, le 10 novembre 2014, près de Hrabove dans l'est de l'Ukraine. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

C'était le 17 juillet 2014. Alors qu'il reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'écrasait dans l'est de l'Ukraine, en plein conflit entre le gouvernement et les rebelles prorusses. Le crash du vol MH17 faisait 298 morts. L'avion a bien été abattu par un missile sol-air de type BUK. Et celui-ci a été tiré depuis une zone de l'est de l'Ukraine contrôlée par des rebelles prorusses.

Telles sont, selon le quotidien néerlandais de Volkskrant, les conclusions de l'enquête internationale menée par les Pays-Bas. Le journal les a divulguées, quelques heures avant la publication officielle du rapport, mardi 13 octobre.

Une "aide de la part de militaires russes" suspectée

Le journal cite trois sources "ayant contribué à la finalisation du rapport". Toutes affirment que le document contient des cartes montrant plusieurs endroits d'où le missile a pu être tiré, tous situés dans une zone contrôlée par les rebelles. Deux de ces sources estiment même que les éléments contenus dans le rapport vont dans le sens d'une implication russe.

L'une d'elles dit "soupçonner une aide de la part de militaires russes". "Le BUK a de toute façon été développé et produit en Russie, et on peut partir du principe que les rebelles ne savent pas utiliser eux-mêmes un tel appareil", plaide-t-elle.

Le rapport ne dit pas qui a "appuyé sur la gâchette"

L'Ukraine et les Etats-Unis affirment que l'appareil a été abattu par les séparatistes prorusses, grâce à un missile sol-air de type BUK fourni par la Russie. Selon les analystes, les séparatistes auraient abattu le Boeing 777 "par erreur", pensant avoir pris pour cible un avion militaire ukrainien. Moscou, pour sa part, rejette ces accusations et pointe du doigt les forces ukrainiennes.

Le rapport a de toute façon pour objectif de déterminer les causes du crash, mais pas de désigner ceux qui ont "appuyé sur la gâchette", un élément qui relève de l'enquête pénale. Ces conclusions pourraient cependant exacerber les tensions entre l'Occident et Moscou, qui a d'ores et déjà préparé sa contre-offensive et nié avec véhémence toute implication dans le drame.

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