La Corée du Nord a tiré des missiles pour la quatrième fois en une semaine
Cette série de tirs intervient en marge d'exercices militaires associant la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis.
Selon le vice-ministre japonais de la Défense, le rythme est "sans précédent". Pour la quatrième fois en une semaine, la Corée du Nord a procédé à des tirs de missiles, samedi 1er octobre, selon le Japon et l'armée de Corée du Sud. Deux engins "de courte portée" ont parcouru 350 km depuis la région de Pyongyang vers la mer du Japon, selon le chef d'état-major sud-coréen.
Les missiles "paraissent avoir suivi des trajectoires irrégulières", a affirmé le vice-ministre japonais de la Défense, Toshiro Ino. Ce qui témoignerait de la capacité de ces projectiles à manœuvrer en vol, les rendant plus difficiles à suivre et à intercepter. La Corée du Nord avait déjà lancé des missiles balistiques de courte portée dimanche, mercredi et jeudi.
Le spectre d'un nouvel essai nucléaire
Ce regain d'activité de Pyongyang coïncide avec une démonstration de force de ses adversaires dans la région. Vendredi, le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont mené des exercices militaires anti-sous-marins, leurs premiers exercices trilatéraux depuis cinq ans. Ils ont lieu quelques jours après des manœuvres communes de Séoul et Washington, auxquelles a notamment participé un porte-avions américain. La vice-présidente américaine Kamala Harris s'est par ailleurs rendue en Corée du Sud jeudi, et a visité la zone démilitarisée entre les deux Corées.
Samedi, le chef d'état-major interarmées sud-coréen a qualifié les nouveaux tirs de "grave provocation". Le commandement américain dans la région a estimé, dans un communiqué, qu'ils mettaient "en évidence la capacité de déstabilisation des programmes illégaux d'armes de destruction massive et de missiles balistiques" de la Corée du Nord.
Les renseignements de Corée du Sud et des Etats-Unis craignent que la Corée du Nord s'apprête également à procéder à son premier essai nucléaire depuis 2017. "Ce serait très inquiétant, il y aurait une réponse", a assuré vendredi l'amiral Sam Paparo, chef de la flotte américaine dans la région.
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