La Corée du Nord a abattu un transfuge sud-coréen dans ses eaux territoriales
Sa dépouille a ensuite été brûlée pour éviter tout risque de contamination au Covid-19.
Le ministère sud-coréen de la Défense a condamné un acte "scandaleux". Les forces nord-coréennes ont abattu un Sud-Coréen, qui aurait fait défection dans les eaux territoriales de Pyongyang, selon l'armée sud-coréenne. La victime avait disparu du patrouilleur sud-coréen qui naviguait à proximité de l'île frontalière occidentale de Yeonpyeong, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué jeudi 24 septembre.
Ce Sud-Coréen portait un gilet de sauvetage, a affirmé à l'AFP un responsable militaire, ajoutant que "les circonstances laissent à penser qu'il avait l'intention de faire défection", sans pour autant fournir de preuves de cette affirmation. D'après l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, l'homme a été localisé par les forces nord-coréennes et interrogé depuis un bateau.
Un ordre venu d'une "autorité supérieure" ?
"Il a été abattu dans l'eau", selon le reponsable militaire interrogé par l'AFP. D'après l'agence Yonhap, qui cite des responsables sud-coréens, l'ordre de l'abattre a été donné par "une autorité supérieure". "Les soldats nord-coréens ont versé de l'essence sur son corps et l'ont brûlé dans l'eau", a révélé la source sud-coréenne à l'AFP. Les militaires auraient ainsi mis le feu à son cadavre pour prévenir tout risque de contamination au coronavirus.
En juillet, un transfuge nord-coréen qui avait fui vers la Corée du Sud il y a trois ans est retourné dans son pays en réussissant à franchir illégalement "la ligne de démarcation" qui fait office de frontière entre les deux pays. Cela avait poussé les autorités nord-coréennes à décréter le confinement de la ville de Kaesong, située à la frontière, par crainte qu'il ne soit porteur du coronavirus.
Le commandant des forces américaines en Corée du Sud, Robert Abrams, a de son côté affirmé que les autorités nord-coréennes ont donné l'ordre d'abattre les personnes qui tenteraient d'entrer dans le pays depuis la Chine, afin d'empêcher une épidémie de coronavirus.
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