Cet article date de plus de six ans.

Corée du Nord : Kim Jong-un annonce une visite historique à Séoul et promet de fermer un site balistique

Plus aucun dirigeant de la Corée du Nord n'est allé au Sud depuis les années 1950.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le président sud-coréen Moon Jae-in et son homologue Kim Jong-un, le 19 septembre 2018 à Pyongyang (Corée du Nord). (PYEONGYANG PRESS CORPS)

L'annonce est historique. Le leader nord-coréen Kim Jong-un a décidé d'effectuer une visite à Séoul (Corée du Sud) "dans un avenir proche", mercredi 19 septembre, à l'issue d'un sommet entre les deux pays à Pyongyang (Corée du Nord). Si ce déplacement se confirmait, ce serait la première visite d'un dirigeant du Nord dans la capitale sud-coréenne depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953).

Des négociations compliquées sur le nucléaire

Moon Jae-in a déclaré que la visite de Kim Jong-un à Séoul pourrait intervenir cette année, à moins de "circonstances particulières". Le président sud-coréen a ajouté que le Nord avait accepté de "fermer de façon permanente" le site de tests de moteurs de missiles et le pas de tir de Tongchang-ri, "en présence d'experts des nations concernées". Reste à voir si cette mesure sera suffisante pour relancer les négociations, de plus en plus compliquées, sur le nucléaire.

En attendant, Donald Trump a salué dans un tweet la déclaration intercoréenne de Pyongyang, en estimant que Kim Jong-un avait "accepté des inspections nucléaires, sujettes à des négociations finales". "Très enthousiasmant", a-t-il ajouté.

Difficile de connaître les intentions de Pyongyang

Mais les experts se montrent sceptiques. Pyongyang, sous le coup de multiples sanctions internationales, a effectué de nombreux lancements de missiles depuis le site de Tongchang-ri, également connu sous le nom de Sohae. Mais elle en a aussi tiré d'autres endroits, ce qui relativise la portée de l'engagement pris par Kim Jong-un. Des images satellite prises en août laissaient entendre que des opérations de démantèlement du site de tests de moteurs de missiles étaient déjà en cours à Sohae.

Jeffrey Lewis, spécialiste du contrôle des armements, estime que l'opinion généralement admise est que cette usine d'enrichissement d'uranium "avait été construite avec la claire intention d'être sacrifiée".

Les deux dirigeants coréens ont également décidé de présenter une candidature commune à l'organisation des Jeux olympiques de 2032. Les deux Corées veulent aussi réduire les tensions militaires, organiser régulièrement des réunions de familles divisées par la guerre et travailler en vue de connexions routières et ferroviaires, entre autres accords bilatéraux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.