Corée du Nord : Pyongyang dit avoir lancé avec succès un satellite, Séoul suspend un accord

"N'importe quel lancement par la Corée du Nord qui se sert de la technologie de missiles balistiques est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité" des Nations unies, a réagi l'ONU.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des piétons devant un écran montrant des images évoquant le lancement d'un satellite par la Corée du Nord, à Tokyo, la capitale japonaise, le 22 novembre 2023. (KAZUHIRO NOGI / AFP)

La Corée du Sud a partiellement suspendu, mercredi 22 novembre, un accord militaire avec la Corée du Nord, qui a affirmé avoir mis en orbite un satellite espion en violation des résolutions de l'ONU. Une fusée qui a décollé mardi soir a suivi la trajectoire prévue "et est parvenue à mettre le satellite Malligyong-1 sur son orbite", a déclaré l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

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La Corée du Nord prévoit de lancer d'autres satellites "dans un court laps de temps" afin de renforcer ses capacités de surveillance de la Corée du Sud, a ajouté KCNA. "Le lancement d'un satellite de reconnaissance est un droit légitime de la République populaire démocratique de Corée pour renforcer ses capacités d'autodéfense", a souligné l'agence alors que le pays s'estime menacé par la Corée du Sud et les Etats-Unis.

Séoul confirme la mise en orbite

Après plusieurs heures d'analyse, l'état-major interarmées de la Corée du Sud a déclaré que le satellite espion de Pyongyang était "évalué comme étant entré en orbite à partir d'une analyse complète des informations sur la trajectoire de vol et de diverses circonstances". Il a ajouté qu'il "faudra du temps pour déterminer si le satellite fonctionne réellement". Le développement rapide par Pyongyang de "ses technologies liées aux missiles et ses capacités opérationnelles" ne devait être ni "toléré" ni "négligé", a déclaré quant à lui le porte-parole du gouvernement japonais.

"N'importe quel lancement par la Corée du Nord qui se sert de la technologie de missiles balistiques est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité" des Nations unies, a souligné un porte-parole du chef de l'ONU Antonio Guterres. Ce tir est "une violation flagrante de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, augmente les tensions et risque de déstabiliser la région et au-delà", a réagi la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

De son côté, la Chine a appelé à la mesure. "Toutes les parties concernées doivent rester calmes, faire preuve de retenue (...) et faire davantage de choses propices à l'apaisement des tensions", a réagi une porte-parole de la diplomatie chinoise.

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