Face à l'exode de la population au Haut-Karabakh, l'ONU annonce l'envoi d'une mission humanitaire dans la région

Les habitants de l'enclave arménienne continuent de fuir après la prise de contrôle de la région par l'Azerbaïdjan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des habitants du Haut-Karabakh fuient vers l'Arménie via le corridor de Latchine, le 28 septembre 2023. (SIRANUSH ADAMYAN / AFP)

Un travail pour évaluer les besoins humanitaires sur place. L'ONU va envoyer une mission au Haut-Karabakh, a annoncé son porte-parole, Stéphane Dujarric, vendredi 29 septembre. "Le gouvernement d'Azerbaïdjan et l'ONU se sont mis d'accord sur une mission dans la région. La mission aura lieu ce week-end", a-t-il déclaré. Le porte-parole des Nations unies a précisé que l'organisation n'avait pas eu accès à cette région "depuis environ 30 ans". 

L'équipe, d'une dizaine de personnes, sera menée par des responsables du bureau des affaires humanitaires de l'ONU. Ces derniers vont "chercher à évaluer la situation sur le terrain et à identifier les besoins humanitaires, à la fois pour les gens qui restent et ceux qui se déplacent"

"Il faut rappeler la nécessité pour tout le monde du respect du droit international, en particulier concernant les droits humains", a ajouté Stéphane Dujarric, notant toutefois qu'aucun représentant du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU ne participerait à cette première mission. 

Plus des trois quarts des habitants ont fui 

Stéphane Dujarric a d'autre part expliqué que l'ONU travaillait avec le gouvernement arménien pour faire face à l'afflux de réfugiés traversant la frontière. L'exode des Arméniens de l'enclave du Haut-Karabakh vers l'Arménie se poursuivait vendredi, au lendemain de l'annonce de la spectaculaire dissolution de la république séparatiste autoproclamée, une semaine après une offensive victorieuse de l'Azerbaïdjan

En quelques jours, 93 000 personnes, soit plus des trois quarts des 120 000 habitants officiels du Haut-Karabakh, ont quitté leur foyer, selon un dernier décompte des autorités arméniennes. La population redoute en effet des représailles. Cette région à majorité chrétienne, qui avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à majorité musulmane à la désintégration de l'URSS, s'est en effet opposée pendant plus de trois décennies à Bakou.

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