Haut-Karabakh : le chef de file des sénateurs LR demande à l'Unesco "une mission particulière de préservation des traces culturelles"
Invité de franceinfo jeudi 5 octobre, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, s'inquiète pour le patrimoine du Haut-Karabakh. "Je demande à l'Unesco une mission particulière de préservation des traces culturelles, de tous ces monuments plus que millénaires pour qu'ils ne soient pas effacés", déclare-t-il.
"Tous les régimes totalitaires ou autoritaires n'ont d'autre objectif que d'effacer jusqu'aux traces culturelles sur un sol", affirme-t-il, après la victoire militaire de l'Azerbaïdjan sur place. Il cite les Bouddhas de Bâmiyân, "dynamités" par les talibans, en Afghanistan, ou encore la destruction de mausolées à Tombouctou, au Mali, par les "islamistes".
"Sauvons le patrimoine, mais avant tout sauvons les enfants, les femmes, les vieillards, ce peuple arménien qui est un peuple frère", ajoute-t-il. Une mission d'urgence de l'Unesco se rend en effet samedi 7 octobre en Arménie pour préparer l'accueil éducatif de plus de 30 000 enfants déplacés du Haut-Karabakh.
Quant à "l'accord" donné par le gouvernement français pour la livraison de matériel militaire à l'Arménie, il juge qu'il intervient "trop tard". "M. Aliev [le président azerbaïdjanais] est arrivé à ses fins", en prenant le contrôle du Haut-Karabakh, "terre ancestrale de ces Arméniens qui y résident depuis 3 000 ans", pointe Bruno Retailleau. En guise de sanction, il plaide entre autres pour que "l'Europe arrête d'acheter du gaz" à l'Azerbaïdjan.
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