Cinq ans de guerre en Syrie : retour à Homs, ex-capitale de la révolution
Mars 2013. L’artillerie syrienne pilonne à l’arme lourde le quartier sunnite de Khaldiyeh, l’un des hauts lieux de la rébellion dans la ville de Homs. Khaldiyeh jouxte la vieille ville assiégée par l’armée syrienne. Elle veut en chasser les rebelles qui sont retranchés. Des mois durant, un déluge de feu s’abattra sur le centre historique de la troisième ville de Syrie. Les derniers rebelles finiront par capituler un an plus tard. Février 2016 dans ce même quartier de Khaldiyeh. Les voitures et les bus roulent normalement sur l’avenue principale.
Au sud de la ville, Bab Amer, autre quartier emblématique de ce que fut le début de la révolution syrienne. Avant la guerre, 28.000 personnes habitaient à Bab Amr. Aujourd’hui 700 familles, toutes pro régime sont revenues s’installer. Rien n’a changé depuis que les derniers combattants de l’armée syrienne libre ont quitté le quartier en mars 2012 : immeubles éventrés, façades des magasins noircies, rideaux de fer brûles. Au plus fort des combats, il tombait jusqu’à quatre roquettes par minute.
Après le cessez-le-feu local décrété en février 2014, Homs a été la première ville pacifiée de Syrie. Mais à quel prix ? Les destructions sont telles qu’on imagine difficilement comment Homs pourra renaître un jour de ses cendres.
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