Réseaux d'influence chinois : "L'Iris en tant qu'institut n'a pas de position", réagit Pascal Boniface, son directeur
Pascal Boniface a tenu à défendre lundi l'institut qu'il a fondé il y a 30 ans, aujourd'hui accusé de complaisance avec la Chine.
"L'Iris en tant qu'institut n'a pas de position. Ma position sur la Chine est claire depuis longtemps. Je suis critique du régime, sensible au sort des Ouïghours, de Hong-Kong", a réagi sur franceinfo lundi 20 septembre Pascal Boniface, le fondateur et directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Une organisation mise en cause dans le rapport de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem). Le document met en lumière des réseaux d'influence utilisés par le régime chinois pour défendre son image et faire taire toute critique.
Trois forums pointés du doigt par l'Irsem
Dans son rapport, l'Irsem met en avant trois forums organisés en 2017 et 2019 par l'Iris. Pascal Boniface tient à nuancer : "Effectivement l'Iris a organisé trois événements avec l'ambassade de Chine comme il en organise avec d'autres ambassades, dont l'ambassade américaine".
L'Irsem précise que l'Iris publie "aussi des notes moins favorables à la Chine". Mais ça ne suffit pas à Pascal Boniface qui tient à écarter toute complaisance. "J'ai été solidaire des chercheurs et collègues français qui ont été attaqués par l'ambassade [chinoise, NDLR]. Le fondateur de l'Iris estime "qu'on peut dialoguer avec les Chinois. Ce type d'accusation a un peu pour effet, si ce n'est une volonté, de rendre impossible un dialogue avec la Chine", a-t-il argumenté.
Dans un communiqué publié par l'Iris, Pascal Boniface ajoute que l'institut qu'il dirige "a le don d'irriter certaines personnes qui craignent le débat public". Son équipe va maintenant s'appliquer à "lire attentivement" le rapport, "pour pouvoir répondre plus précisément".
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