"Quand je sors, ils me suivent" : avant le congrès du Parti communiste chinois, la liberté de mouvement des dissidents sérieusement restreinte
Alors que la Chine prépare le 20e congrès du Parti communiste qui se tient mi-octobre, les autorités chinoises mettent la pression sur les dissidents du régime.
Ceux qui osent critiquer publiquement le régime en Chine le savent : à l'approche de chaque événement important, les dissidents font l'objet d'une surveillance renforcée. C'était le cas en février dernier lors des Jeux olympiques. Pour le congrès du parti communiste, qui se tient dans deux semaines, rendez-vous politique hautement sensible, les autorités veulent aussi éviter toute expression dissidente.
Alors, la police a pris les devants avec un dispositif de surveillance mis en place dès cet été. Comme nous le confirme ce dissident, les forces de l'ordre sont omniprésentes autour de sa résidence.
Les dissidents rencontrés un par un par la police
"C'est le 3 août que la surveillance a démarré et que ma liberté a commencé à être limitée, témoigne-t-il. Les agents des services de sécurité intérieure et de la sécurité publique sont venus rencontrer les dissidents un par un pour nous confirmer le renforcement de la surveillance avant le congrès."
"Quand je sors, ils me suivent. Selon une prévision optimiste, ils devraient me laisser tranquille vers la fin octobre, après le congrès. Ils nous ont demandé de ne pas nous exprimer sur les réseaux sociaux, surtout sur Twitter."
Un dissident chinoisà franceinfo
En temps normal, lors des événements importants, certains dissidents sont gentiment invités à quitter Pékin pendant quelques semaines, accompagnés par la police. Mais cette fois, la politique zéro Covid s'en est mêlée. Pas d'éloignement, nous a expliqué le dissident. Avec les restrictions sanitaires, les policiers sont eux aussi limités dans leurs déplacements en dehors de la capitale.
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