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Chine : les exportations de médicaments anti-fièvre suspendues pour faire face à la demande

Conséquence de la flambée du nombre de cas de Covid-19, la Chine doit faire face à une pénurie qu'elle n'avait pas anticipée.
Article rédigé par Sébastien Berriot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des employés d'une usine de médicaments de la province de Jiangsu, à l'est de la Chine, en décembre 2022. (STR / AFP)

La Chine est désormais engagée dans une course contre la montre pour répondre à la forte demande de médicaments à base de paracétamol et d'ibuprofène. Depuis près de deux semaines, et l'allègement de sa politique "zéro-Covid", le pays connaît une forte augmentation du nombre de cas de Covid-19

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Les usines doivent donc tourner à plein régime pour répondre à une demande à laquelle les autorités n'étaient pas préparées. C'est le cas de cette usine de la province du Shandong, au sud de Pékin. On y fabrique de l'ibuprofène et une grande partie de la production est, en temps normal, destinée à l'exportation. C'est une source de revenus très importante pour l'économie chinoise, mais pour la première fois, une décision inédite a été prise : les exportations de médicaments sont mises en pause, en raison de l'urgence de la situation.

"Après la levée des restrictions sanitaires, la demande est soudainement devenue très forte, explique l'un des responsables de l'usine. Notre structure, qui traite les matières premières, travaille à pleine capacité."

"Il y a trois équipes qui travaillent huit heures par jour. Les machines, elles, fonctionnent 24 heures sur 24. Avec ce dispositif, je pense que la pénurie de médicaments pourra commencer à s'atténuer d'ici deux semaines." 

Un des responsables d'une usine de médicament du Shandong

à franceinfo

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L'un des principaux groupes pharmaceutiques d'Etat, Sinopharm, a lancé un véritable plan de bataille, avec la mobilisation de toutes ses filiales. Par exemple, celle du Xinjiang, qui a fait partir des dizaines de camions spéciaux vers la capitale, avec à bord, 100 000 boîtes de médicaments. 

La demande est tellement forte que "l’usine du monde", non seulement met ses exportations entre parenthèses, mais a aussi commencé à acheter des médicaments à l’étranger, preuve que la crise n’avait pas du tout été anticipée. 

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