Centrafrique : rebelles et pouvoir acceptent des négociations "sans conditions"
Vendredi, les forces armées centrafricaines ont lancé une contre-offensive pour reprendre Bambari, dans le centre du pays. La ville, située à 300 km de la capitale Bangui, était tombée en quelques heures le 23 décembre aux mains des rebelles de Séléka, qui ont pris les armes depuis le 10 décembre pour réclamer le respect d'accords de paix.
Les combats de vendredi, qui auraient fait plusieurs morts, sont-ils à l'origine de l'annonce de négociations ? En tous cas, vendredi soir, la mission de médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) annonce la tenue de négociations "sans délai et sans conditions " entre les belligérants à Libreville. "Tout le monde accepte d'aller au dialogue. Sans condition. Sans préalable ", a assuré le général Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC. Le général a assuré que le dialogue aurait lieu "sans délai " mais refuse pour l'instant de donner une date.
Déploiement d'un contingent supplémentaire
Dans le même temps, vendredi soir, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC étaient réunis à huis clos à Libreville au Gabon. Ils ont annoncé le déploiement d'un contingent supplémentaire de la Force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC).
L'objectif avoué est d'amener la FOMAC "à s'interposer pour que Bangui et toutes les villes qui ne sont pas prises (par le Séléka) aujourd'hui ne puissent pas être visées par les rebelles ", a souligné le ministre gabonais des Affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet.
150 militaires français en renfort à Bangui
Dans la capitale Bangui, la situation était calme vendredi. Les Américains ont néanmoins décider d'évacuer leur ambassade. Tandis que l'ambassade de France, caillassée par des jeunes il y a deux jours, fait l'objet d'une protection importante de l'armée française. Tard vendredi soir, le ministère de la Défense a d'ailleurs indiqué que 150 militaires français étaient envoyés en renfort à Bangui, depuis une base de Libreville, par "mesure de précaution ".
Vendredi Jean-Marc Ayrault a répété, comme François Hollande la veille, que la France, ex-puissance coloniale, "n'a pas l' intention d'intervenir pour régler les affaires intérieures " de la Cenfrafrique.
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