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Centrafrique : le nouveau président assure qu'il rendra le pouvoir dans trois ans

Arrivé au pouvoir par les armes le week-end dernier, Michel Djotodia précise ses intentions : il dirigera le pays pendant trois ans, mais ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle - une certaine ambigüité régnait jusque là...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ange Aboa Reuters)

Il est le nouvel homme fort du pays, après le coup d'Etat qui a renversé le président sortant, François Bozizé, le week-end dernier : Michel Djotodia s'est auto-proclamé président en début de semaine, et dévoile un peu ses intentions ce samedi.

Lors d'un discours public à Bangui, devant 2 à 3.000 personnes venues manifester leur soutien au nouveau régime, Michel Djotodia a été très clair :  "Je demande à Dieu tout-puissant de me donner la force et l'intelligence à moi et mon Premier ministre (...) de bien gérer la Centrafrique pendant les trois ans à venir. Nous allons remettre le pouvoir à celui qui viendra nous succéder."

Le plus important étant, sans aucun doute, cette dernière phrase : Djotodia a toujours dit qu'il y aurait des élections libres dans trois ans. La nouveauté, c'est donc qu'il n'y participera pas.

Un appel "patriotique et fraternel" aux exilés

Pour le reste, il a lancé un appel "patriotique et fraternel" aux anciens dignitaires du régime qui ont pris le chemin de l'exil en RDC voisine, ou au Cameroun - c'est là que réside désormais l'ex-président Bozizé. "Il n'y aura pas de chasse aux sorcières car nous devons ériger la tolérance, le pardon et la dialogue en méthode de gestion des affaires de l'Etat" .

Sur le terrain, le calme est revenu. Après plusieurs jours de pillages. Les rues de la capitale sont sécurisées par des patrouilles mixtes, composées de rebelles et d'éléments de la force africaine régionale.

La situation sanitaire reste difficile dans certains quartiers, privés d'eau courante, d'électricité et de carburant.

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