José Bové finalement autorisé à séjourner sept jours au Canada
Retenu plusieurs heures à l'aéroport de Montréal, José Bové est finalement autorisé à entrer sur le territoire canadien, où il entend protester contre un accord de libre-échange Canada-UE.
Le député vert européen José Bové pourra manifester au Canada. L'écologiste altermondialiste a finalement été autorisé, mercredi 12 octobre, à séjourner au dans le pays, où il souhaite dénoncer le traité de libre-échange (Ceta) qui doit être ratifié avec l'Union européenne, quelques heures après s'être fait saisir son passeport à l'aéroport de Montréal.
Arrivé mardi soir de Paris, l'eurodéputé souhaitait participer à diverses manifestations anti-Ceta organisées en marge de la visite au Canada du Premier ministre français Manuel Valls. Mais José Bové a d'abord été retenu à sa descente d'avion par la police des frontières qui lui a confisqué son passeport, le priant de regagner la France par le premier vol pour Paris, soit mercredi après-midi. En conférence de presse mercredi matin, il a expliqué que les autorités canadiennes lui reprochaient son passé "criminel" et sa condamnation à trois mois de prison pour son implication dans la destruction d'un McDonald's en 1999.
Un revirement de situation
Quelques minutes plus tard, l'altermondialiste a reçu un appel de la police des frontières canadiennes l'informant, selon lui, d'un "revirement de situation" : il s'est vu accorder un visa spécial de sept jours. Contactés par l'AFP, ni le cabinet du ministre de la Sécurité publique, ni l'Agence des services frontaliers n'ont voulu commenter cette affaire, invoquant la loi sur le respect de la vie privée.
Par sa présence au Canada, José Bové souhaite susciter le débat sur l'accord de libre-échange UE-Canada (Ceta). Cette entente commerciale doit être ratifiée par Ottawa et Bruxelles le 27 octobre et entrer en application dès 2017. Selon José Bové, cet accord affaiblit les Etats face aux entreprises multinationales et ne respecte pas les principes environnementaux consacrés par l'Accord de Paris sur le climat.
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