Cambodge : législatives controversées et poigne de fer
La situation politique est très tendue au Cambodge à l'approche des élections législatives dimanche 29 juillet. Le point avec France 3.
À quelques jours des élections législatives au Cambodge, la campagne bat son plein. 22 candidats en lice. Parmi eux : Hun Sen, le Premier ministre, au pouvoir depuis 33 ans, et déjà quasiment assuré de la victoire pour son parti. L'ancien Khmer rouge, qui s'engageait autrefois auprès de Paris pour mettre en place une démocratie se transformerait en autocrate. Aujourd'hui, les partis d'opposition sont inaudibles et ils ne se font aucune illusion quant à l'issue du scrutin. "Qu'on aille voter ou pas, le résultat sera toujours le même. Je n'irai pas", confie une Cambodgienne au micro de France 3.
Une dérive autoritaire
Cette dérive autoritaire a commencé en 2013. L'opposition fait alors une percée électorale. Depuis, le gouvernement fait arrêter ses chefs, accusés de trahison. D'autres préfèrent partir en exil plutôt que d'être tabassé en plein jour sur la place publique. L'indéboulonnable Premier ministre de 65 ans réprime tous ceux qui peuvent lui faire de l'ombre. Ainsi le Cambodge prendrait le chemin de la dictature. Le climat politique au Royaume du Cambodge est délétère. Toutes les voix critiques sont muselées : ONG, associations, journaux. La répression est toujours plus sévère, toute manifestation est réprimée par la force.
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