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Burundi : retour au palais du président qui reprend le pouvoir

Le président du Burundi a rejoint son palais présidentiel vendredi après-midi. Pierre Nkunruziza est sorti victorieux d'une tentative de coup d'Etat, dont certains des auteurs ont été arrêtés.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Des partisans du président burundais ont salué son retour à Bujumbura vendredi  © Goran Tomasevic/Reuters)

Le président du Burundi a regagné son palais vendredi après-midi, dans la capitale. Pierre Nkunruziza était resté bloqué en Tanzanie, après l'annonce d'une tentative de coup d'Etat dans son pays. Son retour à Bujumbura coïncide avec la reddition de plusieurs putschistes vendredi matin.

En début de soirée, le chef de l'Etat burundais a annoncé la réouverture des frontières et remercié les forces de défense et de sécurité pour leur "rapidité" à "stopper" le putsch.

Des putschistes arrêtés, d'autres recherchés

"Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué. Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir ", a déclaré jeudi soir à l'AFP le général Cyrille Ndayirukiye. Interrogé sur ce que les putschistes allaient faire maintenant, il a laissé entendre qu'ils allaient jeter l'éponge : "On y réfléchit, mais on ne voudrait pas prendre la responsabilité d'amener à la mort ceux qui nous ont suivis. On ne peut pas engager les gens à la mort".

Finalement, les putschistes ont décidé de se rendre. "Nous avons décidé de nous rendre. J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer",  a déclaré le général Godefroid Niyombare. Puis il a pris la fuite alors que trois autres généraux putschistes étaient arrêtés.

Le sauve-qui-peut des journalistes 

Les milliers de manifestants, qui croyaient avoir réussi à renverser le président Nkurunziza, craignent maintenant son retour, explique le journaliste Charles Emptaz. Toutes les radios qui avaient annoncé le putsch ont été détruites. 

A Bujumbura, les partisans des putschistes craignent maintenant pour leur vie - correspondance de Charles Emptaz (Arte Reportage)

L'attention internationale 

Après le retour du président burundais dans son pays, les Etats-Unis ont fait connaitre leur inquiétude sur un éventuel troisième mandat de Pierre Nkurunziza, qui "attiserait" l'instabilité politique dans le pays. La crainte est assortie d'une mise en garde contre le risque de "violences en représailles " qui pourraient viser les putschistes arrêtés.

L'ONU s'inquiète aussi de possibles représailles et appelle au respect des droits de l'Homme.

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