Burundi : retour au palais du président qui reprend le pouvoir
Le président du Burundi a regagné son palais vendredi après-midi, dans la capitale. Pierre Nkunruziza était resté bloqué en Tanzanie, après l'annonce d'une tentative de coup d'Etat dans son pays. Son retour à Bujumbura coïncide avec la reddition de plusieurs putschistes vendredi matin.
En début de soirée, le chef de l'Etat burundais a annoncé la réouverture des frontières et remercié les forces de défense et de sécurité pour leur "rapidité" à "stopper" le putsch.
Des putschistes arrêtés, d'autres recherchés
"Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué. Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir ", a déclaré jeudi soir à l'AFP le général Cyrille Ndayirukiye. Interrogé sur ce que les putschistes allaient faire maintenant, il a laissé entendre qu'ils allaient jeter l'éponge : "On y réfléchit, mais on ne voudrait pas prendre la responsabilité d'amener à la mort ceux qui nous ont suivis. On ne peut pas engager les gens à la mort".
#Burundi : Autre général putschiste "bien sûr que nous avons réfléchi à des voies de sortie, nous ne voulons pas mourir comme ça" @RFI
— Sonia Rolley (@soniarolley) May 14, 2015
Finalement, les putschistes ont décidé de se rendre. "Nous avons décidé de nous rendre. J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer", a déclaré le général Godefroid Niyombare. Puis il a pris la fuite alors que trois autres généraux putschistes étaient arrêtés.
#Burundi : le chef des mutins, le general Nyiombare confirme leur reddition @RFI
— Sonia Rolley (@soniarolley) May 15, 2015
Le sauve-qui-peut des journalistes
Les milliers de manifestants, qui croyaient avoir réussi à renverser le président Nkurunziza, craignent maintenant son retour, explique le journaliste Charles Emptaz. Toutes les radios qui avaient annoncé le putsch ont été détruites.
L'attention internationale
Après le retour du président burundais dans son pays, les Etats-Unis ont fait connaitre leur inquiétude sur un éventuel troisième mandat de Pierre Nkurunziza, qui "attiserait" l'instabilité politique dans le pays. La crainte est assortie d'une mise en garde contre le risque de "violences en représailles " qui pourraient viser les putschistes arrêtés.
L'ONU s'inquiète aussi de possibles représailles et appelle au respect des droits de l'Homme.
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