Burundi: le chef d'un parti d'opposition assassiné
Dans une journée paradoxalement calme dans les rues de Bujumbura, Zedi Feruzi, chef du petit parti d'opposition UPD a été tué samedi non loin de son domicile. Son garde du corps a également été abattu dans l'assaut, donc les auteurs n'ont pas été retrouvés. Membre de la minorité musulmane, Feruzi était connu parmi les Burundais.
Des voisins évoquent de nombreux coups de feu dans ce quartier de Ngagara, celui-là même où depuis le 25 avril, les manifestations se succèdent contre le président burundais Pierre Nkurunziza. Le peuple s'oppose à ce que ce dernier brigue un troisième mandat à la tête du pays.
Un chef de parti assassiné par balles ce soir. Son corps git encore sur le sol à #Ngagara #Burundi pic.twitter.com/ZRg8wO22Tc
— David Thomson (@_DavidThomson) May 23, 2015
Les opposants suspendent le dialogue avec le gouvernement
Conséquence de l'assassinat de Feruzi samedi, les "anti-troisième mandat" ont décidé ce dimanche de suspendre le dialogue avec le gouvernement. Ils ont condamné un "acte ignoble". Selon un journaliste burundais qui discutait avec Zedi Feruzi au moment de l'attaque, les assassins portaient "des tenues policières de la garde présidentielle".
La journée de vendredi avait été particulièrement violente à Bujumbura, marquée par une manifestation de plusieurs milliers de personnes et de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre. Une attaque à la grenade a fait trois morts en plein centre ville.
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