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Vidéo Brésil : Lula en campagne à Paris contre un Jair Bolsonaro qu'il estime "formé à l’autoritarisme"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Olivier Poujade - édité par Thomas Destelle
Radio France

Luiz Inacio "Lula" da Silva, l’ancien président du Brésil de 2003 à 2010, a reçu lundi le titre de citoyen d’honneur de la ville de Paris.

"Bolsonaro a été formé à l’autoritarisme", avance Lula. De passage à Paris, le tribun de la gauche brésilienne a fortement critiqué Jair Bolsonaro. Luiz Inacio "Lula" da Silva, libéré de prison en novembre 2019, a reçu lundi 2 mars des mains d’Anne Hidalgo le titre de citoyen d’honneur de la ville de Paris. Une distinction destinée à soutenir des personnalités mondiales dans leur combat pour défendre les droits humains.

L’ex-président du pays de 2003 à 2010, qui est sorti ses deux mandats avec plus de 80% d’opinions favorables, estime que l’actuel président du Brésil est une menace pour la démocratie : "N’attendez aucun geste de Bolsonaro en faveur de la démocratie. Il est autoritaire, ses alliés et ses discours sont autoritaires".

"Il s'agit d'une maladie mentale"

Démantèlement d’institutions de protection de la forêt amazonienne et populations indigènes (Ibama et Funaï), coupes budgétaires dans l’éducation et la recherche ou encore suppression du ministère de la Culture, la politique du gouvernement de Jair Bolsonaro est une catastrophe pour Lula : "Pour lui, tout se résout en vendant le patrimoine de l’État. Mon avis personnel c'est qu'il s'agit d'une maladie mentale."

Pour parvenir à ses fins, estime Lula, le président brésilien "s’appuie sur un trépied" avec "d’abord un groupe de militaires qui soutient ses discours les plus fous, puis un ministre de l’Économie qui cherche à vendre tout ce qu’il peut, et enfin une base à laquelle on n’était pas habitué, les milices, une extrême-droite très organisée".

Une alternative à Jair Bolsonaro ?

Depuis sa sortie de prison, Lula entend "reconquérir" la démocratie au Brésil. Il appelle l’humanité à s’indigner face aux politiques inégalitaires et à la concentration des richesses dans le monde. Quand à dire qu’il serait candidat à la succession de Bolsonaro en 2022 ? "L’âge est implacable en politique, moins que dans le sport évidemment... Je pourrais me contenter de soutenir un camarade, affirme l'ancien président du Brésil. Mais je ne vais pas dire que je ne serai pas candidat. J’ai 74 ans mais j’ai l’énergie d’un homme de 30 ans, pour me battre et restaurer la démocratie au Brésil."

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