Présidentielle au Brésil : Jair Bolsonaro acceptera une éventuelle défaite s'il ne se passe "rien d'anormal"

Il change de ton à l'approche du second tour. Le président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, candidat à sa réélection, a affirmé, vendredi 21 octobre, qu'il reconnaîtrait une éventuelle défaite au second tour de l'élection présidentielle, le 30 octobre, à condition que "rien d'anormal" ne survienne lors du vote.

"Aujourd'hui, tout le monde dit que mon acceptation (au sein du peuple) est beaucoup plus grande que celle de mon adversaire (l'ancien président de gauche Lula). Mais laissons les urnes... laissons cette question à la commission de transparence électorale", a déclaré Jair Bolsonaro, lors d'une interview en direct sur la chaîne SBT. "Si la commission de transparence, à laquelle participent également les forces armées, ne montre rien d'anormal, il n'y a aucune raison de douter du résultat des élections", a ajouté le dirigeant, ancien capitaine de l'armée. A plusieurs reprises et sans preuve, il avait soulevé la possibilité d'une "fraude" par le biais des urnes électroniques utilisées pour voter au Brésil.

Jair Bolsonaro était allé jusqu'à menacer de ne pas reconnaître les résultats s'il perdait contre Luiz Inácio Lula da Silva. Le candidat de gauche, qui comptait 21 points d'avance sur Jair Bolsonaro en mai selon l'institut Datafolha, reste en tête à l'approche du second tour : selon un dernier sondage de Datafolha, il recueille 49% des intentions de vote, contre 45% pour Jair Bolsonaro, avec 1% d'indécis et 4% de votes blancs ou nuls. Le président sortant avait toutefois créé la surprise au premier tour, obtenant 43% des voix contre 48% pour Lula, soit un écart bien moindre que ce que prévoyaient les enquêtes d'opinion.