JO de Rio : une favela résiste à son démantèlement
Les habitants se sont organisés avec l'aide d'un groupe d'experts universitaires. Ils ont élaboré un plan d'urbanisation qui prévoit l'asphaltage des ruelles, la mise en place de l'égout, et la construction d'une école et d'une crèche.
Ils ont remis ce plan au maire de Rio, Eduardo Paes, qui, en pleine campagne pour sa réélection, a promis de l'étudier. Un terrain a été acquis à 500 mètres de là pour construire des logements populaires. «Nous allons tout faire pour respecter les droits de l'homme», a répondu le maire.
AFP, le 21 août 2012
Le gouvernement veut expulser la communauté parce qu'elle se trouve dans une zone d'intense valorisation immobilière, indique l'un des experts ayant participé au plan alternatif. Selon Carlos Vainer, il n'est pas nécessaire que la nouvelle voie rapide traverse la favela : «dans le projet, ont voit que la route 'Transolympique' va en ligne droite et fait un détour pour traverser la favela . C'est uniquement pour créer un argument en vue de l'expulsion».
A Rio, plus de 22.000 personnes courent le risque d'être déplacées et 8.000 l'ont déjà été, selon le comité populaire de la Coupe du monde de football 2014 et des JO 2016 (CPCO), un réseau de mouvements sociaux contre les expulsions. «Vila Autodromo est un symbole, mais cela se passe dans toute la ville», déplore Renato Cosentino, porte-parole du CPCO.
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