Au Brésil, Lula fait de la résistance. L'ex-président doit purger une peine de 12 ans de prison pour corruption, et devrait déjà être incarcéré. Mais il ne s'est toujours pas présenté à la police.
Lula aurait dû dormir en prison. Le délai pour qu'il se livre à la justice a expiré hier, vendredi 6 avril, en début de soirée. Mais l'ancien président était toujours là ce matin, réfugié au siège du syndicat des métallurgistes de São Bernardo do Campo, comme protégé par la foule de ses partisans, qui scandent : "Lula combattant du peuple, nous ne nous rendrons pas". Des anti-Lula, il y en avait aussi, beaucoup moins nombreux, devant le siège de la police fédérale, réclamant l'incarcération de l'ancien chef d'État condamné pour corruption.
12 ans et un mois de prison
Lula a passé la nuit au siège du syndicat, auprès de ses amis et de ses proches. Il aurait négocié de pouvoir assister à une messe pour le premier anniversaire de la mort de sa femme, avant de se rendre à la police. En tout cas, on l'attend et on a tout préparé. "C'est une pièce normale, simple, qui n'a rien de particulier, décrit Jorge Chastalo Filho, porte-parole de Curitiba (Brésil). Elle est plutôt humanisée, assez calme, c'est une pièce confortable où séjourner". Lula devrait en principe passer dans cette cellule 12 ans et un mois.
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