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Brésil : l'ex-président Jair Bolsonaro condamné à huit ans d'inéligibilité pour désinformation

"Nous sommes sur le chemin de la dictature", a réagi l'ancien chef d'Etat brésilien, qui dénonc" un "coup de poignard dans le dos".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro s'adresse aux médias à son arrivée à l'aéroport de Rio de Janeiro, au Brésil, le 29 juin 2023. (MAURO PIMENTEL / AFP)

Jair Bolsonaro a été condamné, vendredi 30 juin, à huit ans d'inéligibilité pour "abus de pouvoir", une mise hors-jeu fracassante en raison des "fausses" informations qu'il a disséminées sur le système de vote électronique avant sa défaite au scrutin de 2022. L'ex-président brésilien, 68 ans, a dénoncé un "coup de poignard dans le dos" après ce jugement qui le prive d'une candidature à la présidentielle de 2026 et ouvre la bataille pour sa succession au sein de la droite et de l'extrême droite.

"Nous sommes sur le chemin de la dictature", a-t-il tonné, annonçant aussitôt qu'il ferait appel devant la Cour suprême. "Je ne suis pas mort, nous allons continuer de travailler (...). Ce n'est pas la fin de la droite au Brésil", a affirmé le leader d'extrême droite à la presse lors d'un déplacement à Belo Horizonte, dans le sud-est.

"Usage indu des moyens de communication"

L'audience de vendredi a été décisive. Elle a permis d'atteindre la majorité, avant un résultat final de cinq voix contre deux parmi les sept magistrats du Tribunal supérieur électoral (TSE) de Brasilia, pour aboutir à une condamnation en forme de coup de tonnerre. Absent au long des quatre séances de ce procès entamé la semaine dernière, l'ancien chef de l'Etat (2019-2022) a été condamné pour "abus de pouvoir politique et usage indu des moyens de communication".

En cause : ses critiques dénuées de preuve contre le présumé manque de fiabilité des urnes électroniques, quelques mois avant le scrutin remporté par son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Le tribunal avait averti avant les élections qu'il "n'admettrait pas l'extrémisme criminel" ni "les informations frauduleuses, la désinformation, dans le but de tromper les électeurs", a lancé le président du TSE, Alexandre de Moraes.

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