Au Brésil, une compagnie d’exploitation forestière accusée de meurtres
Le fondateur de la compagnie Madeireira Cedro Arana est accusé d’avoir commandité le meurtre de fermiers brésiliens pour accéder à leurs terres. Le fait que son bois continue d’être exporté par la compagnie révolte Greenpeace.
Au Brésil, les meurtres en lien avec des conflits terriens ou avec la protection forestière sont tristement fréquents. En 2016, on a dénombré 61 assassinats.
Au mois d’avril dernier, la compagnie d’exploitation forestière Madeireira Cedro Arana a été accusée du meurtre de neufs fermiers propriétaires terriens dans l’État brésilien du Mato Grosso. La police accuse le fondateur d’avoir commandité leur meurtre pour accéder à leurs terres.
Greenpeace dénonce les pays qui continuent à importer leur bois
Si le fondateur est depuis en fuite, sa compagnie continuer d’exporter son bois, notamment vers les États-Unis, le Japon ou encore la France. Or, selon Greenpeace, ces importations constituent une violation des lois européennes et américaines, comme l’indique Romulo Batista, membre de Greenpeace Brazil : « La vérité c’est que l’abattage illégal de la forêt amazonienne ne tue pas seulement la forêt. Cela tue aussi ceux qui y vivent. »
Les fermiers brésiliens sont également en colère : « je veux dire à ceux qui achètent du bois partout dans le monde : cela répandra le sang, peut-être le mien, celui de mes collègues, celui de mes amis qui sont déjà morts. »
L’ONG a donc organisé une opération devant le parlement brésilien pour dénoncer ces pays ayant importé du bois venu d'une compagnie accusée de torture et de meurtre.
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