BP s'est vu imposer un ultimatum de 72 heures pour dévoiler ses projets visant à stopper la fuite de pétrole
Le président Barack Obama, qui va à nouveau se rendre dans le golfe du Mexique lundi, a afficher son agacement sur cette question en se demandant "à qui botter le derrière" après la marée noire dans le golfe du Mexique, accentuant encore la pression sur BP.
Le chef de la Maison blanche n'a pas caché que si Tony Hayward, directeur général de BP, avait été sous ses ordres, il n'aurait pas hésité à le limoger en raison de son incapacité à juguler la marée noire qui dure depuis cinquante jours - le pire désastre écologique qu'aient connu les Etats-Unis. "Selon les premières informations (des enquêteurs), il n' y a peut-être pas eu seulement une erreur humaine mais aussi des négligences en matière de sécurité", a-t-il dit.
Un porte-parole de BP a confirmé que le numéro un du groupe témoignerait pour la première fois le 17 juin devant des parlementaires américains. Il sera entendu par la sous-commission de la Chambre des Représentants pour l'énergie et le commerce.
Le groupe pétrolier britannique a annoncé que le dôme de confinement mis en place au-dessus de la fuite avait permis de récupérer 14.800 barils de brut lundi, contre 11.100 la veille. L'objectif est d'atteindre 20.000 barils par jour.
Google à l'aide
Soucieux de sa communication, le groupe BP a acquis auprès de moteurs de recherche comme Google ou Yahooo! des termes comme "marée noire" pour orienter directement les internautes sur son site. BP n'a pas révélé la somme consacrée à obtenir de tels liens mais le président Barack Obama a critiqué la compagnie pour avoir dépensé 50 millions de dollars en sports publicitaires télévisés pour défendre son image depuis le début de la crise, fin avril. Le site BP.com arbore un gros bouton rouge au centre de l'écran pour accéder à "la réponse dans le golfe du Mexique". Une série d'autres boutons orientent les internautes sur l'action de lutte menée par BP et les démarches à accomplir pour se faire indemniser des préjudice subis.
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