Barack Obama demande au Congrès américain d'interdire les armes d'assaut
Le discours de Barack Obama était très attendu. Dans la Maison blanche, devant une assemblée composée de journalistes, de membres de son cabinet ainsi que de victimes des différentes tueries qui ont endeuillé les Etats-Unis ces dernières années, le président américain a voulu frapper fort.
A ses côtés notamment, des enfants lui ayant écrit après le drame de l'école Sandy Hook à Newtown dans le Connecticut le 14 décembre dernier, une tuerie qui avait fait 26 victimes.
Agir : une urgence
"Nous ne pouvons plus retarder une action sur le contrôle des armes"
Très solennellement, Barack Obama a multiplié les annonces, précisant d'emblée que "900 personnes" avaient péri lors de fusillades dans le pays depuis la tuerie de Newtown. Le président américain a notamment insisté sur les "responsabilités" qui découlaient du droit américain, particulièrement le deuxième amendement de la Constitution, celui autorisant les citoyens à posséder des armes.
Deux volets d'annonces
Tout d'abord, Barack Obama a signé immédiatement après son allocution 23 décrets visant à renforcer la législation. Parmi les mesures sur la table, un renforcement des vérifications des antécedents des acheteurs d'armes à feu, une vieille demande des associations favorables au contrôle des armes.
Ensuite, le président américain s'est adressé directement au Congrès américain. Il a appelé ses membres à voter une interdiction des armes d'assaut, ainsi que des chargeurs supérieurs à 10 balles. Une demande qui n'a aucune certitude d'aboutir pour l'instant, les républicains étant majoritaires à la Chambre des Représentants et disposant d'une minorité de blocage au Sénat.
Conscient des obstacles à franchir pour obtenir une évolution de la législation, Barack Obama a interrogé les citoyens américains :
"Demandez (à vos élus) ce qui est le plus important : avoir une bonne note du lobby des armes qui financet leurs campagnes ? Ourassurer les parents qui déposent leurs enfants à l'école primaire ?"
La NRA dans le viseur
Quelques minutes avant l'intervention présidentielle, la Maison blanche avait déjà pointé du doigt l'action de la NRA. Et en l'ocurrence, dénoncé, la qualifiant de "répugnante et lâche", une vidéo dans laquelle les deux filles du président sont prises à partie. Dans ce clip, une phrase notamment : "Est-ce que les enfants du président sont plus importants que les vôtres ?". Le lobby avait demandé à Obama, immédiatement après la tuerie de Newtown, de placer un policier armé devant chaque école.
On estime à environ 300 millions le nombre d'armes à feu en circulation aux Etats-Unis, soit presque une par habitant.
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