Barack Obama a apporté le soutien "inébranlable" des USA à Séoul après un bombardement nord-coréen
La Corée du Sud et les Etats-Unis débuteront dimanche des conjointes après les tirs effectués par les militaires de Pyong-Yang sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong en mer Jaune.
Les manoeuvres se dérouleront de dimanche à mercredi prochain. 28.500 militaires américains sont stationnés en Corée du Nord.
Mardi, les présidents Barack Obama et Lee Myung-Bak ont convenu de "relever le niveau de préparation" de leurs troupes, a annoncé la Maison Blanche.
Des tirs de dizaines d'obus ont tué deux soldats sud-coréens et entraîné une riposte de Séoul. Les corps de deux civils morts ont été retrouvés mercredi matin. Le bombardement a également fait 18 blessés, dont 15 soldats et trois civils, selon des sources officielles. Ces affrontements, qui sont parmi les plus graves depuis la guerre de Corée (1950-1953), interviennent après la révélation d'un programme d'enrichissement d'uranium mené par Pyongyang.
Toutes les forces de Corée du Sud ont été placées en alerte maximum. De son côté,
Pyong Yang a accusé "l'ennemi sud-coréen" d'avoir tiré en premier. "Une unité d'artillerie nord-coréenne a déclenché des tirs de provocation à 14h34 (6h34 à Paris) et les troupes sud-coréennes ont immédiatement répliqué", selon le ministère sud-coréen de la Défense. L'armée de Séoul a donné l'ordre à ses avions de combat de survoler l'île, a indiqué YTN.
En réaction aux tirs d'artillerie nord-coréens, Séoul a promis des "représailles" en cas de nouvelles provocations du Nord.
L'île de Yeonpyeong est située juste au sud de la ligne frontalière décrétée par l'ONU après la guerre de Corée, mais elle se situe au nord de la ligne de partage revendiquée par Pyongyang. De graves incidents navals s'étaient produits dans la même zone en 1999, 2002 et en novembre 2009.
Condamnations internationales
Les Etats-Unis ont "fermement condamné" mardi le bombardement nord-coréen et ont "appelé la Corée du Nord à cesser son action belligérante et à respecter pleinement les termes de l'accord d'armistice".
La Chine a fait part de sa "préoccupation quant à la situation" et jugé "impératif" de relancer le processus de négociations sur le nucléaire nord-coréen. De son côté, le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a appelé Pékin à se joindre aux efforts pour retenir la Corée du Nord. "Nous devons demander à la Chine, qui a une influence importante sur la Corée du Nord, de se joindre aux efforts pour contenir les actions de la Corée du Nord", a-t-il déclaré.
La Russie a condamné les tirs d'obus nord-coréens contre une île de Corée du Sud, dont les auteurs portent une "énorme responsabilité", et a appelé à cesser toutes les hostilités, selon les termes du chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. Le ministre a évoqué un "danger colossal" au cas où cet affrontement dégénérait en conflit ouvert.
L'Union européenne "condamne fermement" l'attaque de la Corée du Nord.
La France appelle la Corée du Nord "à l'arrêt des provocations" et "condamne avec la plus grande fermeté" le bombardement par Pyongyang de l'île sud-coréenne, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle s'est dit "très inquiet" après la "nouvelle provocation nord-coréenne", mardi dans un communiqué. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a condamné l'attaque nord-coréenne "unilatérale" contre l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, dans un communiqué mardi.
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