Bangladesh : l'un des principaux responsables de l'opposition arrêté après des manifestations meurtrières
Les habitants du Bangladesh se sont réveillés, vendredi 19 juillet, sans connexion internet, découvrant des bâtiments gouvernementaux incendiés la veille, en marge des affrontements meurtriers entre forces de l'ordre et étudiants. Le bilan des victimes a atteint les 50 morts, selon un décompte de l'AFP se fondant sur les chiffres donnés par des hôpitaux du pays.
Au fil de la semaine, les manifestations qui ont commencé début juillet pour exiger la fin du système de quotas dans la fonction publique ont dégénéré en heurts de plus en plus violents. Des affrontements se sont déroulés dans près de la moitié des 64 districts que compte le Bangladesh.
"Des mécréants ont déjà incendié, vandalisé et mené des activités destructrices" contre des édifices de la police et du gouvernement, a écrit la police dans un communiqué, publié jeudi soir, après une coupure "quasi totale" d'internet à travers tout le pays. Parmi ces bâtiments figure celui de la télévision d'Etat BTV dans la capitale Dacca, prise d'assaut par des centaines d'étudiants qui y ont mis le feu.
Interdiction de nouvelles manifestations dans la capitale
La police du Bangladesh a arrêté vendredi l'un des principaux dirigeants de l'opposition à Dacca, a déclaré le porte-parole des forces de l'ordre. Ruhul Kabir Rizvi Ahmed, l'un des responsables du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal parti d'opposition, fait face à des "centaines d'affaires", a déclaré le porte-parole des forces de l'ordre, sans donner plus de détails sur les raisons de son arrestation.
Les autorités du Bangladesh ont interdit vendredi toute nouvelle manifestation dans la capitale. "Pour assurer la sécurité publique", la police a alors "interdit tous les rassemblements, les processions et les réunions publiques à Dacca" vendredi, a déclaré à le chef de la police de la ville.
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