Chef du département de la recherche nucléaire en Iran, Mohsen Fakhrizadeh-Mahabadi est décédé vendredi 27 novembre à la suite d'une attaque non revendiquée. "Il s'agit là d'un acte terroriste, et il y a un réel risque d'escalade", affirme Ardavan Amir-Aslani, essayiste et spécialiste du Moyen-Orient, invité du 23h de franceinfo samedi 28 novembre. D'après lui, les motivations ayant conduit à cet assassinat sont évidentes : "Les Israéliens espèrent une réaction de l'Iran, de manière à permettre aux Américains de disposer du prétexte nécessaire pour faire des frappes avant la fin du mandat de Donald Trump." L'actuel président des États-Unis doit transmettre les clés de la Maison Blanche à Joe Biden le 20 janvier 2021."Faire le dos rond"Depuis 2010, cinq scientifiques iraniens ont été assassinés. "Mais quand une nation a décidé d'aller vers le nucléaire, ce ne sont pas quelques assassinats qui peuvent tout remettre en question, avance Ardavan Amir-Aslani. Aujourd'hui, l'enjeu est d'éviter que les Iraniens ne tombent dans le piège en réagissant à cette attaque. Ils doivent faire le dos rond."