Assad annonce qu'il va se conformer à la résolution de l'ONU
Le Conseil de sécurité, après plusieurs jours de négociation, s'était félicité de la résolution adoptée vendredi 27 septembre. Une forme d'ultimatum avait été lancée au Président syrien, lui imposant de détruire la totalité de ses armes chimiques d'ici un an. La réaction de Bachar al-Assad était attendue, lui qui avait affirmé il y a quelques jours qu'il détenait bien des armes chimiques, mais que les détruire serait un processus long et cher, avoisinant le milliard de dollars.
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Dimanche, Bachar al-Assad a donc affirmé que son pays se conformerait à la résolution des Nations unies.
"Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours respecté notre signature sur tous les traités que nous avons signés"
C'est ce qu'il a déclaré au journaliste de la télévision italienne Raï 24 qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118 de l'ONU. Le président syrien a estimé que "bien évidemment " son pays assurerait l'aide et la protection aux experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), dont une vingtaine doivent quitter lundi la Haye pour arriver mardi à Damas.
Aucue raison de douter de Damas, selon l'OIAC
Car l'OIAC a elle prévu une feuille de route pour la destruction de l'arsenal, et a ainsi demandé à "toutes les parties en Syrie " de "coopérer pleinement ".
Les experts de l'organisation ont en outre indiqué être confiants dans le démantèlement. "En ce moment, nous n'avons aucune raison de douter des informations fournies par le régime syrien ", ont-ils expliqué lors d'un point press à La Haye. Si ce n'était pas le cas, et si la promesse de Bachar al-Assad n'était pas tenue, le Conseil de sécurité a envisagé des sanctions.
Une deuxième résolution si sa promesse n'est pas tenue
C'est en tout cas ce qu'avait affirmé Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe : "Le Conseil de sécurité des Nations unies se tiendra prêt à prendre des mesures dans le cadre du chapitre VII" – qui prévoit un possible recours à la force si un pays viole ses engagements internationaux.
Cependant, ces sanctions ne seraient pas automatiques : si le Président syrien venait à ne pas respecter le plan de destruction des armes chimiques, il faudrait une deuxième résolution - sous chapitre VII - pour autoriser le recours à la force contre un Etat violant les obligations internationales.
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