Thaïlande: l'enquête commence pour déterminer les causes de l'accident d'avion à Phuket
Les enquêteurs ont fouillé minutieusement lundi les débris calcinés de l'avion thaïlandais qui s'est écrasé la veille sur la piste de l'aéroport de Phuket, faisant 89 morts, dont 57 étrangers, selon un responsable de la police.
Dans le même temps, les familles de victimes ont cherché désespérément à obtenir des informations précises sur leurs proches, alors que certains corps brûlés n'ont pas été formellement identifiés. Le bilan définitif par nationalité ne sera connu qu'après les autopsies.
Pire catastrophe aérienne en Thaïlande depuis 1998 et le crash d'un Airbus ayant fait 101 morts, l'accident de dimanche sur l'île touristique de Phuket (sud) s'est produit par très mauvais temps.
Le ministre thaïlandais des Transports Thira Haocharoen a indiqué que les deux boîtes noires du MD-82 avaient été retrouvées. Son adjoint a précisé qu'elles seraient envoyées aux Etats-Unis pour analyse et que les résultats devraient être connus d'ici une semaine.
"L'avion a été utilisé pendant 12 ans et, normalement, un quelconque appareil peut effectuer des vols pendant au moins 15 ans", a dit M. Thira, ajoutant: "Vous devez admettre que les conditions météo étaient vraiment mauvaises".
Le MD-82 de la compagnie thaïlandaise à bas prix One-Two-Go, qui transportait 123 passagers, principalement étrangers, et sept membres d'équipage, s'est écrasé et a pris feu en tentant d'atterrir sous une pluie battante à l'aéroport international de Phuket. Il venait de Bangkok.
"Le dernier bilan s'établit à 89 morts", a déclaré lundi à l'AFP Pornchai Eua-aree, directeur de l'aéroport de Phuket, précisant qu'il y avait "41 survivants: 15 Thaïlandais et 26 étrangers".
De son côté, le général Santhan Chayanont, en charge des opérations de police sur le site de l'accident, a indiqué que les secouristes n'avaient pas encore réussi à extraire quatre corps de l'épave de l'avion.
Il a précisé que parmi les 89 morts figuraient 57 étrangers et 26 Thaïlandais. Six personnes n'ont pas été identifiées et "nous n'avons pas encore les nationalités", a-t-il dit.
En France, le Quai d'Orsay a révisé à la hausse lundi le bilan d'un mort et deux blessés donné la veille par le chef de la diplomatie Bernard Kouchner. Le ministère a indiqué que trois Français avaient été tués et que six autres étaient portés disparus, en plus d'un blessé hospitalisé à Phuket.
L'ambassade des Etats-Unis à Bangkok a confirmé que quatre Américains avaient été tués et qu'une femme avait survécu à la catastrophe.
De son côté, l'ambassade de Grande-Bretagne a indiqué que "plusieurs" Britanniques avaient été tués, mais n'a pas fourni un chiffre précis. "L'identification prendra du temps", a déclaré une porte-parole.
L'aéroport de Phuket, fermé depuis l'accident, a pu reprendre ses opérations lundi à 15H30 locales (08H30 GMT).
Le Premier ministre thaïlandais Surayud Chulanont a été l'un des premiers à pouvoir atterrir à Phuket.
Alors qu'à Bangkok, on s'inquiète des effets éventuels de l'accident sur la florissante activité touristique, M. Surayud a déclaré que l'enquête pour déterminer les causes de l'accident serait "rapide".
Auparavant, il avait assuré que les normes aéronautiques thaïlandaises "répondent totalement aux standards internationaux".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.