Thaïlande : des milliers de touristes attendent toujours de pouvoir quitter le pays
Quelque 100.000 voyageurs étaient toujours bloqués ce dimanche à Bangkok, du fait du blocage depuis mardi de l'aéroport international Suvarnabhumi, principale plateforme aérienne de la région.
Alors que les derniers événements laissent craindre une escalade dans la crise que connaît la Thaïlande, les ambassades tentent de rassurer les touristes étrangers et d'organiser avec les autorités thaïlandaises et les compagnies aériennes leur rapatriement. "Nos compatriotes comprennent très mal la situation politique en Thaïlande", a souligné Laurent Bili, l'ambassadeur de France en Thaïlande. "Il faut qu'ils soient bien conscients qu'ils sont les victimes collatérales d'un problème intérieur thaï dans lequel ils ne sont absolument pas visés et sur lequel les étrangers n'ont pas de menace sur leur sécurité", a-t-il ajouté sur France Info.
Parmi les touristes toujours bloqués dans le pays, figurent en effet plusieurs milliers de français. "La cellule de crise 24 heures sur 24 a reçu 1.300 appels", depuis la fermeture de l'aéroport international de Bangkok, toujours occupé par des opposants au gouvernement thaïlandais, a précisé l'ambassade de France. "Nous en déduisons que le nombre de Français (bloqués) pourrait être deux à trois fois supérieur", a-t-elle ajouté.
_ Selon Laurent Bili, les personnes en détresse doivent se faire connaître auprès des services diplomatiques, qui diffusent par ailleurs en temps réel les informations sur le site internet de l'ambassade.
D’autres aéroports ouverts aux vols internationaux
Depuis jeudi, les autorités ont certes permis à des compagnies aériennes d'utiliser la piste de la base navale d'U-Tapao, à environ 150 kilomètres de Bangkok, pour des opérations prioritaires d'évacuation. Mais ces opérations sont laborieuses, comme en témoigne cette touriste Californienne de 29 ans qui cherche à partir depuis l'aéroport international d'U-Tapao : "C'est le capharnaüm le plus total", raconte-t-elle.
Les compagnies aériennes tentent donc d'affréter des vols depuis d'autres aéroports du pays. Ainsi, Air France et KLM ont fait savoir ce dimanche que deux vols pour l'Europe seraient organisés lundi et mardi. Le premier reliera Phuket à Amsterdam, et le deuxième, mardi, Phuket à Paris-Charles de Gaulle. Les passagers des deux compagnies qui sont bloqués à Bangkok sont invités à prendre contact avec l'agence locale, pour se faire transporter par bus jusqu'à Phuket, a indiqué la compagnie française.
Des milliers de manifestants se sont emparés mardi soir de l'aéroport international Suvarnabhumi de Bangkok et ont juré d'y rester tant que le Premier ministre Somchai Wongsawat n'aurait pas démissionné, piégeant en Thaïlande des dizaines de milliers de touristes. Les positions des parties semblaient ce dimanche toujours inconciliables (voir article associé ci-dessous).
Cécile Mimaut, avec agences
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