: Vidéo Visite du pape en Birmanie : une médiation très attendue sur le sort des Rohingyas
Le pape avait dénoncé à plusieurs reprises, ces derniers mois, le traitement réservé à la minorité musulmane des Rohingyas.
L'entretien a bien eu lieu. Le pape François, pour sa première visite en Birmanie, lundi 27 novembre, a rencontré en premier le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing. L'homme est accusé par l'ONU et les Rohingyas de mener une "épuration ethnique" contre cette minorité musulmane.
Les autorités birmanes ont pourtant bien fait les choses pour l'accueil du pape, lundi, dans la capitale, Rangoun. Dans ce pays de 51 millions d'habitants, majoritairement bouddhistes, on trouve environ 700 000 catholiques, une minorité qui s'ajoute à l'autre minorité, musulmane cette fois : les Rohingyas, persécutés et poussés vers le Bangladesh voisin. Plus de 600 000 Rohingyas qui vivent dans l'Etat birman de Rakhine, ont fui le pays depuis la fin août, selon les chiffres de l'ONU.
Le pape avait dénoncé à plusieurs reprises ces derniers mois le traitement réservé à ceux qu'il appelle ses "frères Rohingyas", ce qui donne un caractère délicat à cette visite papale, qui risque de froisser la majorité bouddhiste du pays.
Les relations diplomatiques entre la Birmanie et le Vatican n'ont été rétablies que depuis l’arrivée au pouvoir de Aung San Suu Kyi, élue députée en 2012, l'Eglise catholique birmane ayant toujours soutenu les mouvements de contestation contre le régime militaire lors des manifestations ou de la "révolution de safran" de 2007.
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