Le traumatisme des enfants rohingyas : "Ils n'oublieront jamais"
Témoins d’événements choquants et exposés aux maladies, notamment le choléra, les enfants rohingyas ne sont pas au bout de leurs peines. Le directeur général d’Unicef en témoigne sur place.
Anthony Lake, directeur général de l’Unicef, exprime le 2 octobre son désarroi face au vécu terrible de certains enfants rohingyas. "Leurs estomacs seront plus faciles à remplir que leurs cœurs", déclare ce dernier.
240 000 enfants ont fui le pays depuis le 25 août dernier, lors du grand exil de la communauté musulmane persécutée en Birmanie. Au moins 1000 d’entre eux ont perdu leurs parents, massacrés. Orphelins, ils peuvent aussi souffrir de malnutrition sévère. Ils sont 7500 dans ce cas.
Plusieurs milliers d’entre eux sont menacés par des épidémies de choléra, une maladie infectieuse qui se répand facilement quand les conditions d’hygiène sont insalubres.
Renfort psychologique
Mais leur douleur psychologique sera peut-être la plus durable. Témoins de meurtres, de viols et des incendies de leurs villages, ils sont aujourd’hui 24 000 à bénéficier de soutien psychologique.
"Les enfants que j’ai rencontrés ici m’ont dit qu’ils voulaient oublier ce qu’ils ont vu. Ils n’oublieront jamais", soupire Anthony Lake. "Ces événements ont volé leur enfance. On ne doit pas leur voler leur futur en même temps."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.