Plus de 20 milliards de dollars pour l'Afghanistan

Pour ses dépenses, l'Afghanistan dépend à 90% de l'aide étrangère. C'est dire si la conférence des pays donateurs, organisée aujourd'hui à Paris, revêtait pour Kaboul une importance particulière.
_ L'objectif du président Karzaï : convaincre les 68 pays et la quinzaine d'organisations internationales de financer un large plan de développement sur cinq ans. Développer les infrastructures, améliorer la sécurité et le système éducatif mais aussi aider les agriculteurs à se détourner de la culture du pavot. Un plan quinquennal estimé à 50 milliards de dollars.

Le président afghan n'attendait pas tant de la conférence des donateurs de Paris, et espérait une promesse d'aide de 15 milliards de dollars. Somme largement dépassée : selon le décompte de Bernard Kouchner, les promesses de dons s'élevent à plus de 20 milliards de dollars.

Principaux donateurs, les Etats-Unis : Laura Bush, l'épouse du président, a confirmé que 10 milliards de dollars seront accordés à Kaboul sur deux ans. La Grande-Bretagne, du Canada, le Japon ou encore la Banque Mondiale ont eux promis plusieurs centaines de millions de dollars.
_ Quant à Nicolas Sarkozy, il a annoncé que l'aide française serait "plus que doublée", soit un don de 107 millions d'euros sur 2008-2010.

Améliorer la gestion des fonds internationaux

Mais en échange, la communauté internationale a réclamé à Kaboul des engagements : le président afghan a ainsi été incité à davantage lutter contre la corruption, à améliorer son système administratif et à assurer une meilleure gestion des fonds internationaux.

Les pays donateurs se sont eux engagés à améliorer la coordination de l'aide internationale sur le terrain, souvent décrite comme chaotique et inefficace.

Six ans et demi après le renversement du régime des talibans par les forces américaines, violences, trafic de drogue et corruption sont toujours le quotidien de l'Afghanistan.

Céline Asselot avec agences