Philippines : une croix noire pour recouvrir les tatouages issus des gangs
À Manille, aux Philippines, la prison de New Bilibid propose aux détenus de recouvrir leurs tatouages d'une croix noire. Objectif : masquer son appartenance à un gang et réduire ainsi la violence carcérale.
La prison de New Bilibid, à Manille, aux Philippines, compte 28 000 détenus pour 6 000 places. La violence entre bandes rivales y est monnaie courante ; sur la peau des détenus, le tatouage marque l'appartenance à un gang. Or, pour réduire la violence carcérale, les autorités philippines proposent aux détenus de recouvrir leurs tatouages d'une croix noire. Il y a des volontaires. "Ils admettent que les gangs auxquels ils appartiennent depuis des décennies n'ont rien fait de bon pour eux", indique Gabriel Chaclag, porte-parole de l'administration pénitentiaire.
"Les conditions des détenues seront certainement meilleures maintenant"
Une croix sur un tatouage serait une croix sur l'impératif de loyauté qui lie les membres d'un même gang, le ciment même de son existence. "Les conditions des détenues seront certainement meilleures maintenant", estime Rico, détenu et ancien membre d'un gang. Néanmoins, de la protection à la nourriture, dans des prisons surpeuplées, les gangs sont souvent gages de survie : pas sûr qu'une croix sur un tatouage puisse vraiment les éliminer.
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