Pakistan : flambée des prix après les gigantesques inondations
Ce sont les terres nourricières des Pakistanais. Le bassin du fleuve Indus et les plaines de la Khyber Pakhtunkhwa fournissent fruits, légumes et blé. Ou plutôt fournissaient, car les pluies torrentielles de la mousson ont tout ravagé. Il n'y aura pas de récolte cette année. Les Pakistanais sinistrés manquent de tout, et les autres subissent aussi de plein fouet la hausse des prix.
Car les produits alimentaires viennent désormais de loin, souvent difficilement en raison des routes inondées et du manque de carburant. A un prix évidemment revu nettement à la hausse : le kilo de tomates vendu au marché de Rawalpindi, près d'Islamabad, est passé de 40 à 120 roupies, le kilo de petits pois de 70 à 130 roupies... Plus grave, le sac de 20 kg de farine, qui coûtait auparavant 550 roupies, se négocie maintenant entre 1.200 et 1.500 roupies. Une fortune pour des Pakistanais qui ont souvent tout perdu.
Des humanitaires à pied ou à dos d'âne
Et pour le moment, l'aide n'arrive qu'au compte-gouttes aux 15 millions de sinistrés, malgré l'afflux de fonds internationaux. En raison notamment des glissements de terrain, les humanitaires doivent se rendre à pied ou à dos d'âne dans les régions les plus reculées.
_ Sur le terrain, ce sont les organisations caritatives islamiques qui sont le plus présentes. Ce qui pourrait ouvrir un boulevard à ces groupes, qui sont pour certains soupçonnés de liens avec les extrémistes...
Céline Asselot avec agences
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