: Vidéos Les talibans attaquent une université au Pakistan
L'attaque a eu lieu, mercredi, à une cinquantaine de kilomètres de Peshawar, dans une zone où pullulent les groupes extrémistes armés.
Une attaque contre une université dans le nord-ouest du Pakistan, revendiquée par les talibans pakistanais, a fait au moins 21 morts, mercredi 20 janvier. Ce bilan, réalisé dans la matinée, a été communiqué par un responsable de la police, sans préciser si des assaillants figuraient parmi les morts. Selon lui, l'opération est terminée et les forces de sécurité patrouillent dans la zone.
L'attaque a eu lieu à l'université de Bacha Khan à Charsadda, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Peshawar, dans une zone où pullulent les groupes extrémistes armés. Elle intervient un an après un massacre perpétré par des talibans dans une école de la même région.
Vaste opération de police
Après cette attaque, les forces de sécurité ont lancé une vaste opération qui a permis d'encercler les terroristes dans deux bâtiments de l'université. Deux fortes explosions ont retenti sur le campus, tandis que des hélicoptères survolaient les lieux, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Sur les chaînes de télévision, des images montrent des étudiantes fuyant le campus, et les routes de Charsadda bloquées par l'arrivée des forces de sécurité.
Un étudiant en géologie a expliqué avoir entendu des tirs alors qu'il se trouvait dans une résidence étudiante du campus. "Nous sommes sortis, mais nous avons été bloqués par notre professeur de chimie qui nous a conseillé de revenir à l'intérieur. Il avait un pistolet à la main, j'ai vu une balle l'atteindre, deux assaillants tiraient de tous les côtés, raconte-t-il. Je me suis précipité à l'intérieur et j'ai réussi à m'enfuir en sautant par dessus le mur à l'arrière" du bâtiment.
Le pire attentat du pays a été perpétré il y a un peu plus d'un an, dans une école de Peshawar, prise d'assaut par des talibans qui avaient massacré de sang-froid plus de 150 personnes, en majorité des écoliers. Ce 16 décembre 2014, un commando de neuf personnes était entré dans l'école publique de l'armée (APS), semant la mort classe par classe pendant des heures, en représailles à une offensive militaire en cours contre les groupes armés.
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